Ca commence par un pincement au coeur en montant dans la voiture ou en ouvrant la porte de la maison.
Ca continue en coup de blues en plein milieu du repas.
En sanglots étouffés le soir dans son lit.
Et ça finit en pleurs dans le train.
50km....
C'est pourtant pas si énorme que ça...
Enfin tout dépend de ce qu'on appelle énorme ou pas.
Tout dépend du point de vue.
Et point de vue, c'est que j'aurai du faire comme je le voulais à la base.
Faire une fac de langues bien tranquilement, dans ma petite ville ou même arrêter les études pour cause de saturation et se chercher un petit boulot.
Mon point de vue c'est que je ne supporte plus de penser. Je ne supporte plus de revivre toujours la même chose plus intensément tous les week end.
Enfin bien entendu je supporte. Parce que ne pas supporter et abandonner serait bien pire.
Parce que je ne peux pas ne pas supporter.
Je l'aime, et je suis à lui, tant qu'il voudra bien de moi.
Ca ne changera pas, j'en suis certaine.
Mais être aveugle toute la semaine et ne retrouver la vue que le week end, commence à me fatiguer. Cela fait 5 semaines à peine et pourtant c'est déjà si long, et si petit par rapport aux 2 ans minimum pendant lesquels ce cirque va continuer inlassablement.
2 ans c'est terrible, mais pour lui, pour moi, pour NOUS je ne peux faire autrement que de tenir le coup, et l'aimer chaque instant un peu plus.
A toi qui lis cet article et trouve ça niais, je te confirme que ça l'est, mais c'est la vérité aussi.
Et la vérité c'est que je l'aime, pour toujours.