Lundi 24 mars 2008 à 14:25

Ce matin, je me réveille tôt. 7H37. Merde, je voulais dormir. Je suis creuvée. Putain faudrait peut être que je regarde comment marche ce portable à la con. Je l'allume. Sans faire exprès je le met en normal Ce qui fait du bruit évidemment. Je pris pour que personne n'ai entendu. Et puis je me dis que j'ai envie d'envoyer un MMS. Et puis je commence, et comme toujours je n'arrive pas à l'envoyer. Je laisse tomber. J'attend. Je ne sais pas quoi, mais j'attends. Finalement un cri me tire du lit. Bordel qu'est ce qui se passe encore ! Dehors dans la rue des enfant jouent avec la neige... Avec...LA NEIGE. Il neige. J'avais laissé la fenêtre ouverte cette nuit. Il neige. Merci mon Dieu que c'est beau. Je me jette sur mon nouveau portable. Pf, qu'est ce que j'attendais, personne n'a ce numéro, vu que je suis partie de chez moi. Je me demande ce que font les gens chez moi en ce moment. J'espère qu'il ne me cherche pas. Je ne veux pas les voir. Un bruit de porcelaine dans la pièce d'à côté. La cuisine il me semble. Je ne connais pas les pièces. Je ne me souviens pas de grand chose. Je sens encore le vent frais sur mes joues rosies de froid hier. La moto, la vitesse, le jeune homme. Un bruit de gamelle sur le sol maintenant. Mais où suis-je donc ? Ca ne resemble pourtant pas à un hotel. Bon, allons voir, si je suis encore en vie et correctement habillée je ne devrai pas risquer grand chose. Et voilà, gagné, la cuisine.
"Ah, salut ! Désolé si je t'ai réveillé, mais tu sais, le repas du chat n'attend pas.
- Euh...ouais, c'est pas grave.
- Tu veux un café ?
-  Non c'est dégueu, je préférerai que tu me dises comment je suis arrivée là parce que c'est le trou noir.
- Ah, oui, je me disais aussi. Bah hier je t'ai accueullis sur ma bécane et je t'ai amené jusque ici à Metz. Sauf que t'étais creuvée et tu t'entêtais à vouloir trouver un hotel et avec cette tenue c'était pas top, alors à la place t'es allée t'acheter un portable et après je t'ai amené ici, chez moi.
- Et je me suis laissé faire ?
- Bah, tu m'avais payer l'essence et offert un coup à boire.
- Ah ouais je vois, donc j'ai du boire aussi. Faut vraiment que je tienne pas l'alcool putain. Enfin bon, merci pour l'acceuil mais je vais monter à l'hotel et chercher un appart. Mais c'était cool de ta part, thanks ! "
Pfou crétin, et tu m'héberges comme ça, mais qu'est ce que t'attends de moi. Bon allez hop, je vais me chercher un boulot etun appart avant de sombrer dans je sais pas trop quoi.
" Au fait....
- oui ?
- Tu m'as toujours pas dit comment tu t'appelais.
- Si.
- Non.
- Alicia sombre crétin.
- C'est Batiste.
- Bah t'as pas le prénom qui va avec la bécane. Bon encore merci mais je vais pas m'éterniser chez toi. Alors bye."
Un ptit bsiou sur la joue pour le remercier, je prend le sac avec mes affaires. D'ailleurs c'est pas mon sac ça...mon sac je l'ai abandonné sur le bord de la route hier. Ah oui, c'est un de ses vieux sac, il me le donne. Charmant, un sac de sport qui va me scieller l'épaule. Allez hop, un ptit billet sous son casque qui traine, il ne me remerciera pas, on ne se reverra pas. Et je sors comme ça. Je descends l'immeuble rapidement. Bon, allez, j'ai plus qu'à me trouver un appart et un job, je vais commencer par le job. Courage.

Dimanche 9 mars 2008 à 17:16

Je t'aime...

Ces mots m'échappent une dernière fois dans la fureur de la tempête noire de désespoire qui m'entoure.

Mes cheveux volent et s'emmèlent, les branches se prennent au piège de mes boucles foncées.

La tempête cessera un jour peut être, mais pour l'instant elle se déchaine et permet à mon coeur de recracher toute la haine et la colère qu'il retient, la tristesse me glace le sang comme la pluie gelée sur mes vêtements bâtus par ce vent froid qu'est mon souffle sacadé. Une lueur folle se déverse hors de mes yeux de plus en plus verrons. Quelqu'un saura t'il trouver cette imperfection charmante ?

Je cours encore et encore, glissants sur le sol humide et trébuchant sur les feuilles mortes, bientôt les cerisiers seront en fleurs, mais je ne serai plus là pour les voir peut être... Et si je suis encore là, je ne les apprécierai jamais autant que j'aurai pu les apprécier à cet instant, où, le coeur battant je me dévoilais à ses yeux d'enfant.

Je t'aime.

Moi pas.

Tant pis.

Salut.

Merci.

A cet instant je me suis sentie plus fière, plus belle et plus idiote que toutes ces actrices de mauvais cinéma américain réuni, et ça m'a plu. Le goût du sang qui se répandait dans ma bouche à force de mettre mordu les lèvres et la langue de peur de la réponse. Et finalement je survivais, pour l'instant je vivais. Je me déchainais, laissais tout m'être d'une violente indifférence. Je courrai, je ne pensais même plus à chanter. Je ne m'inquiètais plus des autres. J'étais moi. Démon angélique libéré de sa cage de bonté écoeurante.

Je te retrouverai un jour.

Et dans ma tête, les fantomes de ce passé inexistant dansaient irrésistiblement charmeurs et attirant. Que m'était-il arriver depuis ce jour à moto avec mon beau jeune homme au casque noir ? Qu'est ce que je faisais là ? Pourquoi est ce que je lui avais dit tout ça ? Tout ça.....juste ces deux mots qui m'avaient anéantis. Je me relèverai. Tu verra, et je te prouverai que je suis plus forte que ça. Alors n'oublie pas, juste une dernière fois, regarde bien ma silhouette qui s'éloigne tremblante en courant, parce que la prochaine fois, tu lui courra après, tu la rattrapera et tu l'embrassera sauvagement. Oublie moi et tout recommencera.

Vendredi 22 février 2008 à 14:02

Je marche encore. Il fait froid, mais peu m'importe. Dès que je suis sortie j'ai sentie la chair de poule se dresser sur mes bras et le vent glacé me caresser le visage et me baiser le cou. C'était agréable, tellement agréable que j'ai finalement arrêter de pleurer, mon corps s'est arrêté de trembler, j'ai ramassé mon sac et j'ai marché. A présent je marche toujours. Depuis combien de temps mes pieds m'entrainent'ils ainsi ? Je n'en sais rien, le temps s'en va et fille entre mes doigts comme le sable fin d'une plage du sud. Le ciel s'éclaircit et rougeoit faiblement devant moi. J'ai la tête en paix, les pensées l'ont déserté. Mes chaussures...elles sont toutes boueuses. Je les avait lavé la semaine dernière. Dommage. Bon tant pis,je m'en achèterai des nouvelles une fois que j'aurai gagné la ville. Mais elle est encore si loin, et mes yeux commencent à me piquer. Bon, je marche encore jusqu'à la prochaine route et j'aviserai, il est encore très tôt, il ne doit pas y avoir grand monde sur la route. Allez marche, marche et ne pense pas à tout ça. Pfou, qu'elle heure peut-il être ? Non, ne regarde pas ton portable, ça va te distraire et t'arrêter. Oh tant pis...eh merde où est ce que je l'ai foutu maintenant ? Mon jean...non, mon sac...non, ma veste....non. Nom d'une coccinelle à huit points ! Je sais où il est maintenant. Je l'ai laissé à la maison. Tant pis. Tant mieux. Au moins comme ça ils ne me retrouveront pas, je m'en rachèterai un, j'ai suffisemment d'argent pour. Et puis comme ça Lola sera contente, elle qui voulait à tout prix un portable. Sale gosse celle là. Bon allez avance maintenant ma grande et essaie de retrouver la route,c'est malin d'avoir voulu couper à travers champ ! Idiote. Il y a vraiment des moments comme ça où je me déteste. Allez ma grande on avance... J'ai en marre de voir toujours le même paysage et mon sac commence à être lourd, j'aurai pas du prendre autant de vêtements, j'ai des sous je pouvaient m'en racheter. Bon t'arrêtes de te plaindre maintenant oui ?!
Ah, le soleil se lève. Salut le soleil, dis, tu veux pas essayer de me réchauffer un peu je meurre de froid. Eh mais c'est quoi tous ces nuages ! Oh non, il va pas pleuvoir quand même, je vais être trempée. Bon bah raison de plus pour avancer plus vite et trouver la route, alors on se bouge ! Je parlais toute seule, et même pire, je parlais avec astre de lumière, le soleil... Je le savais que j'aurai du partir plus tôt, je deviens folle, voilà ce que je me disais, en même temps, cette fugue allait me valloir cher. Mais en réalité ce n'était pas vraiment une fugue. Je venais d'avoir mon bac, j'étais majeur et vaccinée et je ne supportais plus la maison, celà n'étonnerai personne, je regrettais juste de n'avoir pas noté les numéros d'Alice et de Louise.

J'en avais marre, j'avais mal au pieds. En tendant l'oreille j'ai alors entendu un bruit de circulation. Enfin j'apercevais la route, il était temps. La joie et l'espoir retrouvé je courrais vers cette grande route, espérant qu'une bonne âme m'embarquerait jusqu'à la ville. Malheureusement pour moi, les rares véhicules qui passaient n'étaient que des camions et des tracteurs qui de plus, au lieu de partir pour la vie se dirigeaient vers la province et ses ennuis mortels. Je posais enfin mon énorme sac à terre, sur une infime parcelle à peu près absente de boue et de terre. Dieu qu'il était lourd ce sac. Je m'asseyais dessus, n'ayant rien d'autre à faire que d'attendre que la circulation s'intensifie. Le soleil montait dans le ciel, poursuivant sa route, me nargant certainement de me voir contrainte d'attendre. Attendre encore et encore. Mon ventre commençait à gargouiller et je me rapelais que dans ma précipitation et ma précaution à éviter tout bruit qui puisse réveiller la maisonnée, j'avais oublié de prendre un petit déjeuner et j'avais laisser le paquet de gâteaux secs sur le bar. Me restait seulement ma tablette de chocolat au lait spécial déprime et coups durs. Zut...je l'avais mise dans mon sac, or, j'étais assise sur ce sac. Heureusement la tablette était bien protégée au milieu des vêtements. J'en croquais avidement un morceau. Et les larmes commençaient à couler. Je m'y attendais, seulement j'espérais qu'elles ne viendraient que plus tard, une fois en ville. Tant pis, autant pleurer maintenant que personne n'était là. Je mordais encore dans le chocolat, ce chocolat c'était du bonheur qui rentrait par ma bouche pour chasser le malheur par mes yeux. Ma poitrine était prise de soubressauts, ma respiration était sacadée. Et le vent poussait les nuages au dessus de ma tête. Il ne pleuvait pas, je pleurai à la place du ciel. Lorsque je baissais la tête et regardais devant moi je constatais que les voitures étaient plus nombreuses et affluaient toutes vers la ville. Je me levais alors et décidais de commencer à faire du stop. Ca ne devait pas être si compliqué que ça après tout.

D'accord ce n'était pas compliqué, c'était juste erreintant. J'ai du rester le pouce en l'air pendant des heures. Finalement j'en ai eu assez et je me suis rassise sur mon sac de voyage, énorme et confortable. Puis des bruits de klaxons, des hurlements rageurs, et un motard s'arrêta à côté de moi, juste un peu plus loin. Ebahit je clignais des yeux. Le motard descendit de sa bécane et retirait son casque puis il se rapprochait de moi, ne prétant aucune attention visible à sa coiffure déjantée et pour le moins explosive et originale.
" Salut ! me lança t'il dans un grand sourire
- Euh, salut...
- Tu vas où ?
- A Mezt.
- Pas à Nancy ?
- Non, à Nancy ils me retrouveraient vite...
- Ok, bah si ça te va la moto je t'embarque, par contre pour ton sac ça va être chiant...
- Ah, oui, bah tant pis, laisse tomber, je suis désolée de t'avoir fait perdre ton temps, merci beaucoup.
- Pas de problème ! A plus !
- Ouais bye."
Ce garçon était étrange. Enfin, étrange, pas tant que ça, c'est juste que les relations filles-garçons pour moi ça avait toujours très compliqué alors c'était certainement très nouveau pour moi de parler comme ça à quelqu'un que je ne connaissais pas. Quel idiot ce sac de voyage, si seulement je n'avais pas pris toutes ces fringues ! Je rêvais de monter sur une moto, un de ces engins où la sensation de liberté devait être la plus intense qui soit. Et puis ce garçon au sourire sympathique, c'était le premier depuis bien des heures à s'arrêter. Tant pis je le rattrapais.
" Eh attends !
- Ouais ?
- Si je me débarasse du sac tu me prends ?
- Sans problème.
- Alors deux secondes."
Je retournais vivement vers mon bagage. Retirai ma veste, la posais. Je reluquais dans cet énorme masse de vêtements, faisant une pile des plus essetiels. Mon gentil motard me regardais intrigué, le casque sous le bras, un sourire indéchifrable sur les lèvres. Je balançais violemment mes chaussures et enfilais un, puis deux, puis trois pantalons par dessus celui que je portais déjà. Heureusement pour moi je mettais des pantalons moulant comme des pantalons larges, j'allais même jusqu'à dénicher mes trésors dans les magasins de vêtements destinés aux hommes. Lorque j'enfilais un ultime baggy bien trop large pour moi d'ordinaire je constatais qu'il me moulait, j'avais peut être forcé sur la dose... Enfin je m'attaquais aux T-shirts, pulls et autres babioles. Voyant mes débardeurs je retirais mon pull, ce qui eu pour réaction immédiate de faire rire le jeune homme au casque noir. Je ne prètais aucune attention à mon bon samaritains et enchainais les débardeurs, puis les T-shirts, chemises, pulls et gilets. Gilets de garçons évidemment, les gilets de filles sont tellements hideux, et bien trop serrés pour mes formes un peu trop prononcées peut être. Enfin je remettais ma veste sur le dos, lassais mes baskets et fourrait mes tablettes de chocolats dans mes poches. Un dernier regard à mon sac...rien d'important, plus rien d'essentiel à l'intérieur. Je me retournais vers l'homme à la moto. Entre ses lèvres pincées je perçu un son tremblant, puis le garçon explosa et m'honnora de son rire sonnore.
"Quoi ? demandais-je sur la défensive, je me rendais alors compte de la crétinerie de ma question, je venais de vider mon sac et d'enfiler plusieurs couches de vêtements pour partir à moto avec cet inconnu au lieu d'attendre qu'une voiture m'emmena vers la ville comme un carosse vers le château.
- Regarde bien tes fringues et les miennes. rit-il encore. Les larmes aux yeux il ouvrit son blouson de cuir maroon et je reconnu mon gilet. Mon gilet gris à carreau noir sur le dos de ce jeune homme, et son baggy. Il n'avait pas le droit de me voler mes affaires et mon style comme ça !
- Voleur de style !
- Eh c'est pas moi le voleur, c'est pas ma faute si tu t'habilles dans les magasins de mecs !"
Ce n'était pas faut, il marquait un point, zut. Un peu piteuse et honteuse je lorgnais le bout de mes chaussures, soudain un objet rouge me les voila. Un casque. Rouge pourpre, qu'il me tendait.
" T'as déjà fait de la moto ?
- Euh, pas vraiment non.
- Bon, alors tu t'accroches bien soit aux poignées, soit à moi, et surtout par pitié tu ne lâches pas et tu ne cris pas, je vais rouler doucement pour pas te faire peur et que tu ne sois pas désarçonnée.
- Merci."
Sur ce il enfourcha la bête rutilante et la fit rugir après avoir remis son casque en place. Je l'imitais et vérifiais que le casque protégeait bien ma tête de fugueuse. J'enfourchais alors à mon tour la moto, elle me parut bien grande soudain, et lorsque je décidais d'attacher mes bras autour du torse de mon sauveur je sentis mon coeur palpiter. Sans doute les effets de la moto et du voyage à venir. La bestiole démarra lentement, puis pris un peu de vitesse. C'était ennivrant, et malgré tous mes vêtements je sentais le vent s'engouffrer et me transpercer la poitrine. Sentant que mes mains n'étaient pas crispées sur son blouson le jeune homme au casque noir accéléra et cette fois-ci mes mains se crispèrent et mes bras se ressérèrent. Je tremblais de peur et j'espérais alors qu'il ne prendrait pas cette étrainte comme un geste volontaire et profiteur de ma part. Mais après tout, peut être en étais-ce un ?

Mercredi 13 février 2008 à 20:39

Cette fois c'est du sérieux, j'ai un mois pour préparer un concours. Un mois c'est court. Il s'agit d'écrire une nouvelle entre 3 et 12 pages. Et pour ça je penses reprendre l'une de ces histoires et la poursuivre. A vous de me dire celle que vous préférez pour que je la poursuive. S'il vous plait j'ai vraiment besoin de vous pour ça.

SAUTE

"T'es prête ?
-Non.
-T'as peur ?
-C'est normal non ?
-Oui, non. J'en sais rien, moi je n'ai pas peur.
-Arrêtes tes conneries je sai très bien qu'il t'arrive d'avoir peur mon beau.
-Je t'ai déjà dit de pas m'appeler comme ça ! Oui j'ai peur parfois, mais, pas là.
-Je te comprends pas, tu devrais avoir peur non ? Moi je suis morte de peur, rien qu'à l'idée de....
-Oui, bah je le sens bien que t'as peur, tu me brises le bras avec tes petites mains...
-Oh pardon, je, je suis désolée.
-Eh, reviens là, t'inquiètes pas, ça ira. Tu verra, j'ai l'habitude tu sais. Tu n'es pas la première avec qui je le fais.
-Et, il...
-Combien c'est ça ?

-....
- Je dirai cinq. Mais, tu sais, ça veut rien dire.
- Oui....alors, c'est....c'est comme on dit ?
- Pas à tout à fait, la première fois ça fait surtout très mal. Une douleur sourde dans le bas ventre, un feu quite dévore les lèvres, une chaleur qui t'envahit toute entière...C'est pas aussi beau qu'on le dit, mais la première fois, même si c'est dur, après c'est plus que merveilleux.
- T'es sur de ce que tu fais ?
- Oui, mais si tu veux arrêter on peut, seulement il faut que tu me le dises maintenant, après je ne pourrai plus m'arrêter.
- Non, je veux le faire.
- Mais tu as peur pas vrai ?
- Oui, mais j'ai peur de plein de choses.
- Ah oui ? Vraiment.

Dans un souffle il s'était rapproché d'elle, à présent, il se tenait dans son dos, les mains dans ses cheveux la bouche au creux de son oreille. C'était plus fort que lui, il fallit qu'il soit prêt d'elle, qu'il sente son odeur si proche de celle d'un tapis de feuille en automne, qu'il voit sa peau si pale et éclatante, qu'il entende les trémolos incessants de sa voix qui la rendait encore plus désirable. Sa voix à lui était étonnemment grave et ne tremblait pas, malgré l'émotion dont elle était empreinte.
- Comme quoi ?
- Comme les serpents.
- Ahahah pourtant ils sont gentils....moi ils me fascinent. Et quoi d'autre ?

Son rire cristallin eu sur elle l'effet de l'extasie, et elle se sentie comme emporter par une étrange euphorie mélée d'amertume.
- J'ai peur dans le noir, mais dans tes bras protecteurs aussi.
- Pourquoi ? Jamais je ne te ferai de mal ma belle.
- C'est pas toi qui me fait peur. C'est moi, j'ai peur de plus pouvoir me passer de toi, et de me laisser m'enfermer dans notre petit monde, surtout, après ça...
- Mais justement, le monde autour de nous n'a pas d'importance.
- Et toi alors, de quoi tu as peur hein ?!

Elle était furieuse. Aussi furieuse qu'appeurée à l'idée de la suite des évènements. Elle s'était retournée vivement après que les mots de cet homme élégant lui eurent chatouillé encore une fois l'oreille. Leurs yeus s'affrontaient en silence. Aussi bleus que la mer qui s'étendait à quelques pas d'eux et rejettait doucement quelques vagues qui revenaient aussitôt.

-Moi...
Sa voix tremblait maintenant. Enfin, jamais elle ne l'avai entendu si faible. Etait-ce sa beauté ou sa prestence qui lui avait dissimulé ce pouvoir attractif, elle n'en savait rien. Mais celà lui donnait des frissons, peut-être de peur, surement d'aise, sans doute d'agonie.
- Moi j'ai peur de ne jamais te revoir après ce soir. J'ai peur de te blesser physiquement et moralement.
- Mais je ne t'en voudrai pas.
- ....

Ils se retournèrent, calmes et sereins vers la mer. Elle saisit sa main, il la regarda. Elle était encore plus belle qu'il y a quelques instants, était-ce possible ? Celà lui importait peu désormais. Ses les lèvres pulpeuses frémirent, puis....
- Je suis prête.
Pour la première fois sa voix ne tremblait pas. Même lorsqu'elle lui avait dit qu'elle l'aimait sa voix avait tremblée, peut être pas de peur mais d'émotions. Et à présent, elle semblait déterminée et sûre de son geste.
Lentement, ils marchèrent vers la mer. Et s'enfoncèrent en elle. Les vagues se firent plus fortes, les sons plus amplifiés, la température plus fraiche. Le ciel déjà noir s'obscurcit encore plus. Et la pluie tomba, s'abattant sans vergogne sur la belle, faisant dégouliner son maquillage et onduler ses cheveux. L'homme, lui semblait indiférent à toute cette tempête, ses lèvres murmuraient des paroles inaudible. L'eau leur arrivait au cou à présent, ils ne s'arrêtaient pas. Un dernier regard.
Je t'aime.
Puis ils plongèrent sous une vague immense qui s'abattit sur eux avec violence. Elle n'avait pas doutée, lui n'avait pas paniqué. Et à présent ils entreprenaient ensemble ce voyage vers un autre monde. Lui avait l'habitude, mais elle, était ébahit. Les boucles blondes qui reposaient sagement sur le doux visage de l'homme se mouvirent comme sous l'effet du vent. Son corps rayonna, sa peau palit à l'extrême et devint éclatante de blancheur. Cet ange n'avait certe pas d'ailes, mais il n'en était pas moins beau...

 

Les ombres à la lumière

 

"Eh, Lucie !
-Quoi ?
-Dis, tu veux pas venir avec moi à la piscine ?
-De quoi ?!
-Nan mais, pour le sport, aujourd'hui y Simon qu'a la crêve et y a personne pour y aller avec moi, tu sais juste pour pas être tout seul sur le chemin à creuver de froid le nez dans mes écharpe quoi !
-Ah, oui, euh ok, bah écoute attends juste deux secondes j'arrive je vais juste chercher un truc."

Lucie avait paniquée. Paniquée parce qu'elle croyait qu'enfinThibault voulait lui parler un peu. Mais non, hein, évidemment, c'était trop beau pour être vrai, il fallait qu'elle arrêt de se faire des films, surtout celui là. Fantasmer sur l'ex de sa meilleure pote c'est pas sain. Sauf que Lucie elle s'en foutait, c'est quand même elle qui lui avait mis le grapin dessus la première, sauf que elle, elle n'avait jamais eu le courage de le tirer jusqu'à elle. Bon, elle filla jusqu'aux toilettes du deuxième, il n'y avait jamais personne, toujours du papier, des miroirs, mais surtout, ça ne sentait pas mauvais comme les toilettes du rez de chaussée où l'air était irrespirable au point que chacun y retenait sa respiration. Elle vérifia vite fait sa coiffure, pas trop mal, dommage qu'elle ait oublier son bandeau aujourd'hui. Oh zut qu'elle nulle elle aurait du se maquiller, elle le savait, décidemment la malchance la poursuivait. Soudain elle sentit une peur sourde l'abriter, bien plus forte que celle de marcher pendant un quart d'heure aux côtés d'un mec pour qui elle avait craqué depuis le primaire. Lucie avait ses règles, et à la piscine, c'était pas top. Bon tant pis, elle ferait avec, de toutes façons elle avait prévu le coup et elle avait des tampons dans son sac.

"Ca y est, c'est bon, on peut y aller.
-Ok, alors allons-y...

Chemin faisant ils échangèrent quelques banalités. Des nouvelles de leurs amis ou même de simples connaissances du primaire et du collège, rien de bien exeptionnel. Puis à nouveau un énorme silence, très pesant. A peu près aussi pesant que la tonne de dictionnaires que le prof de français l'avait envoyé chercher ce matin pour qu'il y ai le moins de fautes possibles dans leur interro à la con sur l'humanisme..... Thibault ressentit une soudaine douleur dans la jambe gauche et s'arrêta, incappable de faire un pas de plus sans s'effondrer sur le sol comme une grosse larve noire munie d'une écharpe marron.

"Ca va pas ?
-Nan, nan c'est rien, j'ai pas beaucoup dormi et comme je suis fatigué bah j'ai une crampe c'est rien. Avance je te rejoint.
-Bah voyons, et tu voudrai que je te laisse comme ça, pauvre crétin ! Bon allez viens, respire à fond et tire bien sur ton pied.
-Je crois ça va mieux, c'est bon. On peut y aller.
-...
-Lucie ?
-Oui ? Quoi ? Oh non me remercie pas attends, j'ai rien fait alors ça sert à rien de...
-Tu pourrais dire à Jess que je suis désolé, que j'ai déconné et que j'aurai pas du. J'ai vraiment fait le con avec elle, j'aurai pas du la prendre pour une conne je le sais mais...
-Oui je lui dirai, maintenant avance j'aimerai bien qu'on y aille ! Et puis t'as qu'à lui parler directement, je suis pas votre pigeon voyageur privé non plus ! Putain mais qu'est ce que vous me faites chier merde ! T'as quà lui dire bordel ! "Jess, je suis désolé j'aurai pas du, écoute je t'aime, on se remet ensemble ?" un bisou et on n'en parle plus.....
-Lucie qu'est ce que t'as c'est bon. Je voulais juste m'excuser, j'ai aucune intention de me remettre avec Jess, j'ai testé une fois pas deux c'est bon. Les caprices toutes les deux minutes -je sais que c'est ta meilleure pote mais faut dire ce qu'y est- ça va bien cinq minutes mais pas dix !
-Oui, pardon, bon bref, on y va.....
Son ton avait changé, elle était devenu toute rouge et avait eu une bouffée de chaleur quand elle a entendu que THibault voulait juste s'excuser. Quelle bonne nouvelle ! En même temps elle avait honte de s'être mise à crier comme ça....Mais c'était sa faite aussi, bon allez elle accéléra le pas histoire qu'il ne la voit pas rouge comme une pivoine au milieu de la neige.
-Lucie.....regarde.
-Quoi ?
-Nos ombres se croisent, on dirait qu'elles s'embrassent....
-Oui, pourtant, nous on est très loin l'un de l'autre.
-Peut être pas si loin que ça tu sais."

Il se rapprocha doucement, lui prit la main, et finalement elle se jetta dans ses bras. Il savait que ça faisait longtemps qu'elle attendait, mais lui il ne comprennait vraiment rien aux femmes, enfin si on pouvat appeler ces petits bouts de lycéennes des femmes.....

 

C'est la débacle

 

La débâcle des sentiments. Tu voies, je t'aime tellement que je te mens. COURS !

"Annie ? Qu'est ce que tu fous ?
Dans une chambre sombre, une bougie s'allume. Le désir est plannant et lourd. Une timide chaleur envahit peu à peu la pièce.
-Mais rien voyons, répond la belle avec un grand sourire. Quoi ? voyant son regard insistant.
-Tu me mens, il se saisit d'un briquet et de ses cigarettes. Tu me mens tout le temps, en permanence. Qu'est ce que tu fais tous ces week end où tu vas sois disant voir ta grand mère ? Et les mercredi quand tu dis que tu vas aider Clément ?
-Qu'est ce que ça peut te faire ? Je fais ce que je veux, mon coeur, faut t'y faire, elle appuya cette dernière réplique d'un clin d'oeil joyeux.
-Ca peut me faire que j'en ai marre d'avoir l'impression de sortir avec un fantôme ! T'es jamais là, tu me parles pas de ta vie, on se voit que quand c'est toi qui le décides, tu me dis que tu vas aider Clément et que tu vas voir ta grand mère mais je suis sure que c'est pas vrai.
-T'as raison, je te mens. Mais ce que je fais de ma vie ne te regarde pas. Et puis c'est pas parce qu'on sort ensemble qu'on va mourir ensemble. Si je devais mourir je te parlerai, mais c'est pas le cas.
-T'es incroyable ! Ya vraiment des fois où je te déteste, tu me dégoutes.
Il avait dit ça comme si tout était normal, comme si c'était évident, et à présent de belles volutes d'une fumée intoxicante sortaient de ses lèvres entrouvertes. Ses yeux étaient vides, il regardait le plafond. Oui, Benoît était comme ça, jaloux, possessif. Comme un homme, il avait grandit trop vite. Annie eu un petit rire mesquin.
-Mais pourquoi restes-tu avec moi alors mon pauvre Benoît ? Hein ? elle courvit son torse nu et chaud de baisers.
-Pour ça. Parce que t'es comme t'es. Et puis j'ai pas le choix. C'est comme ça, tu me mens tu me mens... Je dois aimer souffrir, qui sait. Toujours est-il que quand je suis avec toi j'ai l'impression que je pourrai mourir quelques secondes après je ne regretterai rien.
-Evidemment, tant que tu peux passer tes mains sur mon joli petit corps, tout va bien....
La nuit passa comme tant d'autres, et Annie et Benoît laissèrent leur colère s'échapper dans leurs ralements. Puis les jours et les semaines passèrent, il n'y eu plus de disputes, seulement des journées agréables et des nuits encore plus. Un mercredi après midi, Annie rencontra Benoît en ville. Elle n'était pas seule, à ses côtés demeurait Clément. Alors, comme pour le provoquer et le faire enrager elle tira Clément contre elle et l'embrassa comme elle n'avait jamais embrasser Benoit, même lors de ces nuits où le monde disparaissait autour d'eux. Elle se pencha vers Benoit et faisant semblant de lui raconter un potin, lui sussura à l'oreille:
"Tu voies Benoit, j'aime Clément. Mais toi aussi je t'aime, mais ce n'est pas pareil. Lui je l'aime bien plus que toi, je l'aime tellement que je ne le force pas à se mettre à nu pour moi, alors je vais assouvir mes besoins chez toi. "
Puis elle retourna auprès de Clément. Le regarda. Il lui saisit la main. Elle lança avant de partir un dernier regard plein de défi son amant.
"La débâcle des sentiments. Tu voies, je t'aime tellement que je te mens."
Puis se retournant vers Clément, elle serra un peu plus fort sa main, et lui dit droit dans les yeux : COURS !

 

Sans nom

Le vent souffle, les feuilles tombent et les gens passent, très vite autour de moi. Mais qu'est ce que je fais là ? Pourquoi tu m'as laissé comme ça ? Tu m'a dit attends moi ne bouge pas je reviens et tu es parti. Mais où es-tu maintenant ? Tu m'as dit ne bouge pas, alors je ne bouge pas, je frissonne juste parce que j'ai froid depuis que tu n'es plus à côté de moi. Les gens marchent à toute vitesse et me bousculent. Et dans cette foule je disparais. Je me noie dans les rues pavées, glacées par le vent d'automne. Le froid a engourdit mes mains et je ne sens même pas que tu les prend entre tes doigts. J'entend juste ta voix portée par le vent frais et tes yeux qui pleurent. Tes larmes qui perlent au coin de tes yeux et tes jambes qui te lâchent. Dans un grand soupir tu t'effondres sur mon corps qui croule sous le poids de ton être. "Me fait plus jamais ça, plus jamais." Et tu me sers, tu t'accroche à mes cheveux. "Faut que tu vives, fais pas tout ce que je te dis, reste pas avec moi parce que je te dis de le faire. Je te fais du mal, je te détruis, regarde t'es restée là dans le froid en T-Shirt parce que je t'avais dit de m'attendre. Mais à quoi tu penses ? M'obéis pas, fais ce que toi tu veux ! Faut pas que tu m'aimes parce que moi je le veux !"
Alors t'as pleuré de plus belle encore et tu as imploré mon pardon. Les genoux au sol, les yeux baissés. "T'en as pas marre d'être con ? Tu croies sincèrement que je suis restée là comme ça parce que tu voulais que je t'aime et que je reste là ?! Mais c'est toi qui a rien dans la tête ! Je me laisserai creuvée pour toi et tu croies que je t'aime pas." Nous deux, on est des enfants de la pluie. On est des enfants de la nuit. Nous deux, l'un sans l'autre on est foutu, nous deux, l'un avec l'autre on est heureux mais perdu. Tous les deux c'est comme si on avait une grande creuvasse au milieu du coeur qui nous empêche de nous détester pour tout le mal qu'on se fait.  Nous deux on est deux gamins trop heureux et trop amoureux pour se rendre compte de ce que c'est que la vie. Nous deux, on plâne en permanence, on se réinvente chaque jour, on vit comme ça.
Le froid a engourdit mes mains et je ne sens même pas que tu les prend entre tes doigts.
Reste pas avec moi parce que je te dis de le faire !
Nous deux, l'un sans l'autre on est foutu; nous deux l'un avec l'autre on est perdu.
C'est comme si on avait une creuvasse au milieu du coeur qui nous empêche de nous détester pour tout le mal qu'on se fait.

Dimanche 10 février 2008 à 20:23

"T'es prête ?
-Non.
-T'as peur ?
-C'est normal non ?
-Oui, non. J'en sais rien, moi je n'ai pas peur.
-Arrêtes tes conneries je sai très bien qu'il t'arrive d'avoir peur mon beau.
-Je t'ai déjà dit de pas m'appeler comme ça ! Oui j'ai peur parfois, mais, pas là.
-Je te comprends pas, tu devrais avoir peur non ? Moi je suis morte de peur, rien qu'à l'idée de....
-Oui, bah je le sens bien que t'as peur, tu me brises le bras avec tes petites mains...
-Oh pardon, je, je suis désolée.
-Eh, reviens là, t'inquiètes pas, ça ira. Tu verra, j'ai l'habitude tu sais. Tu n'es pas la première avec qui je le fais.
-Et, il...
-Combien c'est ça ?
-....
- Je dirai cinq. Mais, tu sais, ça veut rien dire.
- Oui....alors, c'est....c'est comme on dit ?
- Pas à tout à fait, la première fois ça fait surtout très mal. Une douleur sourde dans le bas ventre, un feu quite dévore les lèvres, une chaleur qui t'envahit toute entière...C'est pas aussi beau qu'on le dit, mais la première fois, même si c'est dur, après c'est plus que merveilleux.
- T'es sur de ce que tu fais ?
- Oui, mais si tu veux arrêter on peut, seulement il faut que tu me le dises maintenant, après je ne pourrai plus m'arrêter.
- Non, je veux le faire.
- Mais tu as peur pas vrai ?
- Oui, mais j'ai peur de plein de choses.
- Ah oui ? Vraiment.

Dans un souffle il s'était rapproché d'elle, à présent, il se tenait dans son dos, les mains dans ses cheveux la bouche au creux de son oreille. C'était plus fort que lui, il fallit qu'il soit prêt d'elle, qu'il sente son odeur si proche de celle d'un tapis de feuille en automne, qu'il voit sa peau si pale et éclatante, qu'il entende les trémolos incessants de sa voix qui la rendait encore plus désirable. Sa voix à lui était étonnemment grave et ne tremblait pas, malgré l'émotion dont elle était empreinte.

- Comme quoi ?
- Comme les serpents.
- Ahahah pourtant ils sont gentils....moi ils me fascinent. Et quoi d'autre ?

Son rire cristallin eu sur elle l'effet de l'extasie, et elle se sentie comme emporter par une étrange euphorie mélée d'amertume.

- J'ai peur dans le noir, mais dans tes bras protecteurs aussi.
- Pourquoi ? Jamais je ne te ferai de mal ma belle.
- C'est pas toi qui me fait peur. C'est moi, j'ai peur de plus pouvoir me passer de toi, et de me laisser m'enfermer dans notre petit monde, surtout, après ça...
- Mais justement, le monde autour de nous n'a pas d'importance.
- Et toi alors, de quoi tu as peur hein ?!

Elle était furieuse. Aussi furieuse qu'appeurée à l'idée de la suite des évènements. Elle s'était retournée vivement après que les mots de cet homme élégant lui eurent chatouillé encore une fois l'oreille. Leurs yeus s'affrontaient en silence. Aussi bleus que la mer qui s'étendait à quelques pas d'eux et rejettait doucement quelques vagues qui revenaient aussitôt.

-Moi...

Sa voix tremblait maintenant. Enfin, jamais elle ne l'avai entendu si faible. Etait-ce sa beauté ou sa prestence qui lui avait dissimulé ce pouvoir attractif, elle n'en savait rien. Mais celà lui donnait des frissons, peut-être de peur, surement d'aise, sans doute d'agonie.

- Moi j'ai peur de ne jamais te revoir après ce soir. J'ai peur de te blesser physiquement et moralement.
- Mais je ne t'en voudrai pas.
- ....

Ils se retournèrent, calmes et sereins vers la mer. Elle saisit sa main, il la regarda. Elle était encore plus belle qu'il y a quelques instants, était-ce possible ? Celà lui importait peu désormais. Ses les lèvres pulpeuses frémirent, puis....

- Je suis prête.

Pour la première fois sa voix ne tremblait pas. Même lorsqu'elle lui avait dit qu'elle l'aimait sa voix avait tremblée, peut être pas de peur mais d'émotions. Et à présent, elle semblait déterminée et sûre de son geste.

Lentement, ils marchèrent vers la mer. Et s'enfoncèrent en elle. Les vagues se firent plus fortes, les sons plus amplifiés, la température plus fraiche. Le ciel déjà noir s'obscurcit encore plus. Et la pluie tomba, s'abattant sans vergogne sur la belle, faisant dégouliner son maquillage et onduler ses cheveux. L'homme, lui semblait indiférent à toute cette tempête, ses lèvres murmuraient des paroles inaudible. L'eau leur arrivait au cou à présent, ils ne s'arrêtaient pas. Un dernier regard.

Je t'aime.

Puis ils plongèrent sous une vague immense qui s'abattit sur eux avec violence. Elle n'avait pas doutée, lui n'avait pas paniqué. Et à présent ils entreprenaient ensemble ce voyage vers un autre monde. Lui avait l'habitude, mais elle, était ébahit. Les boucles blondes qui reposaient sagement sur le doux visage de l'homme se mouvirent comme sous l'effet du vent. Son corps rayonna, sa peau palit à l'extrême et devint éclatante de blancheur. Cet ange n'avait certe pas d'ailes, mais il n'en était pas moins beau...

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