Je me souviens encore de tous ces sentiments en pagaille, de cette impression de noirceur étrangement lumineuse lorsque j'étais épris de l'ogre. Je repense à tous les petits béguins idiots que j'ai eu, et que j'ai certainement encore. Et quand je pense qu'un béguin, certainement le plus idiot et le plus fort de tous (certainement parce que le plus idiots dailleurs) a pu durer près d'un an, ça me terrifie. Quand je pense que çe fera dans quelques mois 17 ans que je suis une célibataire d'un bout à l'autre doublée d'un coeur d'artichaud et d'une cervelle de girouette, je me dis que je ne suis pas prète d'être heureuse, et ça me fait sourire tristement. Alors je me mets à chanter en pensant à cette pièce sombre tout au fond de mon palpitant qu'un tourbillon de légèreté à fermer doucement et avec précaution. Un vent bien odorant, comme ce jour là lorsqu'un lutin m'a fait sentir son t-shirt, ça sentait tellement bon, c'était tellement ennivrant, tellement fort et appaisant, ce fut le seul moment de cette journée où pendant quelques instants ma poitrine se soulevait à un rythme régulier. Et dès lors l'emprise du diable s'est resseré sur moi, je ne pensais plus que pour lui, je tentais de me fondre dans son univers, mais le mien me plais tellement plus. Et plus j'y pense plus j'ai peur que cette amourette à sens unique ne me cause une fois de plus, plus de dégats que je ne le croyais. il faut dire qu'en temps que petite idiote j'ai l'habitude de tout ça, mais là ça devient compliqué à gérer. Et je me demande parfois à quoi on ressemblerai tous les deux une petite idiote toute ronde qui passe son temps à rêver et se faire des films et...et le diable finalement : tellement intelligent, charmant, ... Et à quoi je ressemble moi ? A rien certainement, je ne suis pas belle, ni jolie, ni mignonne, je n'ai pas de style, pas de gouts marqués, pas de dons, ni de talents, je ne suis que moi et je ne sais pas même l'ombre de ce que je suis. Quand j'y repense mes anciens béguins se sont terminés brutallement d'une manière comme d'une autre et ces êtres humains sont dès lors devenus à mes yeux, des démons qui font mal mais qu'on ne peut s'empêcher d'aimer. Et dès que je ferme les yeux tout est différent, mes pensées courrent et fusent plus vite encore que les collibris, et le diable ne me quitte plus, il est présent totalement différent, et je suis là, silhouette sombre et sans forme définitive et lorsque je pense à nos lèvres qui se frolent je ne peux m'empêcher de frissonner, et j'ouvre les yeux, car je suis déjà aller trop loin. Alors je me souviens de mots, de bribes de phrases lâchées comme ça dans les airs, du regard dont mes yeux ont tant de mal à se décoller, du sourire maladroit, de millions de petits détails inutils qui encombrent pourtant si bien ma mémoire insaciable.

Le diable, et ce sentiment d'inquiètude et de sérénité qu'il dégage au même moment, cette emprise qu'il a sur moi, c'est incroyable comme une amourette idiote peut vous ramollir la tête. Mais je laisse aller, je laisse faire, et je me dis qu'un jour peut être mon tour viendra et qu'un démon charmeur ou un marionétiste me demandera de lui accorder une danse longue et pleine de rebondissements...

===> Grrr ordi de merdouille, j'ai du tout recommencer parce que le con a redémarrer tout seul, pardon pour cet article brouillon.

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