Dans quelques heures je pars en vacances.
Pour 3 semaines.
3 semaines c'est long. Même avec les meilleures distractions et la meilleure compagnie du monde c'est long.
Et je me sens vide. Comme une enveloppe dont on vient de sortir une lettre. Une lettre merveilleuse à tous points de vue.
Et toute la semaine je n'ai redouté que ce départ.
J'aurai été bien contente avant, mais c'était avant.
Depuis la donne a changée.
Lors d'un autre départ, plutôt d'une séparation, bien que la redoutant plus que ces 3 semaines. Je n'ai pu ressentir qu'un déchirement atroce. Un mal brûlant et hurlant, un fléau dévastateur. Et alors rien. J'étais tellement horrifiée et pétrifiée par cette détresse soudaine et à l'intensité telle de cette poigne de fer hérissée d'épines se refermant sur ma machine à l'aimer que je n'ai pu pleurer.
J'ai à peine versé quelques larmes. Pauvres petites perles étincelantes qui semblaient alors bien sombres face aux siennes qui me paraissaient tellement belles et pures, comme lui.
Mais à peine le dos tourné et sa silhouette disparut à l'horizon que déjà toutes les larmes contenues se précipitent hors du feu qui me dévore le coeur. Arrivée au bord de mes yeux, elles ondulent sur mes joues et se perdent dans mes cheveux.
J'aurai tant aimé qu'elles puissent se transformer en bulles de savon, et l'accompagner, le protéger et atténuer sa peine.
La mienne je m'en fiche bien. Elle est bien là, et c'est l'essentiel. M'apportant la preuve nécessaire à mes doutes. Les larmes qui ne sortaient plus depuis si longtemps sont encore là. Je suis encore capable d'aimer. De l'aimer lui. Sans doute que je l'aime mal, et maladroitement. Néanmoins je l'aime. Et une part de moi restera avec lui. Mon fétiche le plus précieux.
Flo le petit chat.
Mon amour, je tiendrai ma promesse, je la tiendrai sans doute mal, mais je la tiendrai.
Je t'aime.
Vendredi 17 juillet 2009 à 17:46
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