Dimanche 28 octobre 2007 à 17:32

Je regarde mes mains et là, je me rends compte qu'elles sont violettes, mes ongles sont bleus. J'ai froid, j'ai la chair de poule alors que j'ai un TS, un TS manches longues,  un pull et que je suis enroulée dans une couverture... J'ai les mains tremblantes, ça m'arrive tout le temps, mais ça ne m'empêche pas d'écrire de belles histoires.

Toi petite étoile qui semble rire parfois du soir au matin, voyant mon sommeil agitée, pourrais-tu me redonner un peu de la chaleur qui semble avoir délaissé mon corps quelques moments ?

Une nouvelle histoire, inventée, comme toujours...

Il était assis sur sa chaise, comme d'habitude. Mais cette fois-ci c'était différent, différent parce qu'il semblait triste. Lui qui avait toujours ces yeux pétillants de bonheur et de joie, cette douceur fragile dans le sourire le plus beau du monde, ces grands éclats de voix et de rire chantant; aujourd'hui il souriait, mois que d'ordinaire, mais il souriait. Seulement son sourire sonnait faux. Ces yeux semblaient s'être noyés au fond d'une mer de jade, sa voix tremblait. Tout comme ses mains. Son écriture habituellement chaotique prenait une forme plutôt régulière et agréable au regard. A la pause, il s'enfuit lentement vers un coin reculé et resta seul. Je lui devais de le réconforter, de lui préter mon attention, d'essayer au moins. Lui qui, toujours par hasard, ou du moins c'est ce que je supposais, me réconfortait, m'écoutait, me prétait son épaule pour verser quelques larmes, alors que finalement, nous ne nous connaissions que très peu. Nous étions des étrangers qui se côtoyaient chaque jour. Me levant de ma chaise, je me demandais que dire. Finalement je me suis contentée de m'approcher de lui. Alors il a détourné sa tête et m'a regardé, a prononcé un vague "ça va ?". N'y tenant plus d'entendre cette voix dans laquelle toute envie de vivre paraissait absente je ne pu rien dire. Les larmes sortaient toutes seules de mes yeux et mon corps secoué de gros sanglots s'effondra sur le sien. Il restait là, les bras ballants, le corps croulant sous le poids du mien. Et moi qui m'aggripais à son cou.

"Mais, pourquoi tu pleures ?

-Parce qu'il faut bien que quelqu'un pleure vu que toi tu pleures pas !"

Alors il me repoussa.

"Mais si je pleure pas, c'est que j'en ai pas besoin et puis je voudrai bien qu t'arrêtes de pleurer pour les autres dès qu'ils vont pas bien, tu te bouffes ma vieille !"

Alors je l'ai gifflé. Je l'ai gifflé de toutes mes forces, je l'ai frappé et finalement je me suis à nouveau affalée sur lui. Les poings sérrés, crispés par la colère et la tristesse, mes ongles s'enffonçant dans ma peau. Alors il a refermé ses bras sur mon dos tremblant.

"Allez, ça ira.

-Ca ira le jour où t'arrêtera de dire des conneries !

-J'arrêterais si tu me le demandes...

-Mais c'est bon je t'ai lâché.

-Non pas ça, arrêtes de dire ça !

-Je peux pas, je t'aime."

Par Momogigolo le Dimanche 28 octobre 2007 à 17:36
En voila une bien interessante histoire, un style d'ecrit que j'apprecie...
Recherché et construit.
Par M-Creations le Dimanche 28 octobre 2007 à 17:41
C'est très intéressant, dès les premières lignes s'était intéréssant du coup j'ai tout lu ! C'est très bien écrit !
Par petite-fee-de-pluie le Dimanche 28 octobre 2007 à 17:44
Un bien belle histoire ?
Et bien cette belle histoire n'est une fois de plus que le résultat de l'agitation excessive de mes neurones. Ecrire est à peu près la seule chose qui puisse me calmer, écrire chez moi ce n'es pas une passion ou une envie, c'est un besoin, sans ça, jaurai déjà explosé.
Mais ça me fais vraiment très plasir que ça vous plaise, mon agitation n'aura pas été vaine !
 

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