Samedi 2 juin 2007 à 15:11

Chapitre 4

Putain de téléphone à la con !

"Allo ?! C'est qui ? C'est pour quoi ?

Samedi, 11h38 du matin. Je dors, enfin je dormais jusqu'à ce que ce con de téléphone sonne !

-Clara, ma dinde, c'est moi !

-Jean Batiste ? Pourquoi tu m'appelles ?

-Bonjour mon amour, moi aussi je suis contente de t'entendre, je t'aime tu sais. (Avec son imitation de ma voix en plus !)

-Mon amour ?! Pourquoi je devrai t'appeler comme ça ? Qu'est ce que tu comprends pas dans le mot adieu espèce de cinglé !

-Clara t'es con ou tu le fais exprès ?! Tu te souviens de hier après les cours ?

-Je me suis fait mal au genou en rentrant chez moi parce que j'étais pressée et .....

-Et pourquoi étais-tu pressée ?

-Ah oui ! Oh merde.....le T-Shirt !

-Eh oui.... Content que tu te souviennes de nous, ah non pardon c'est vrai, de toi et moi.

-Non, "nous". Maintenant c'est "NOUS".

-Oui. (Dans un murmurre à peine perceptible il a lâché ça, oui, comme ça, dans un tout petit souffle léger.

-Debout la boiteuse réveille toi !

-Ah non Johann cassetoi, je suis au téléphone putain !

-Oh pardon madâme ! Salut Jean Batiste t'es pas malade au moins, non parce que vu qu'elle t'as piqué ton T-Shirt....

-Roh CASSE-TOI CRETIN !!!!!

-Tu veux que je te chatouille ma petite Clara ? (Oh non,pas ça, en plus là il ne plaisante pas, quand il plaisante il n'a pas ce ton à moitié sadique....)

-Nan, nan ! NAN ! Johann dégage !

-Clara ? Allo, Clara ça va ?

-Guiliguiliguili !

-Nan, ahahahah, putain, pfff, tu fais chier ! Je te rappelle amour ! Bye !

-Nan attends il fallait que je te dise que j......."

BIP BIP BIP

Mais qu'est ce qu'elle fait avec son frère ? Pfiou je comprends plus rien moi, suis complètement out. Bon, alors à noter "ne plus jamais appeler Clara le matin." Oh putain je suis crevé moi. Bon allez je me recouche tant pis pour la bouffe, j'ai pas faim de toute façon !

Je rêve. C'était un jour comme un autre, c'est elle qui est venue vers moi. J'entend encore ces mots résonner :

"Salut, euh , Jean Batiste. Dis euh, ça fait longtemps que je veux te le dire mais... Oh et puis merde j'aime pas être comme ça alors voilà ! Tu me plais bien, un peu, non ok beaucoup.

-Ah, ben en fait...

-T'es déjà pris c'est ça, bon tant pis, nan t'inquiète pas pour moi hein, c'est cool, mais tu vas le regretter, allez bye mon beau !"

Elle n'avait vraiment rien compris, à l'époque j'étais un peu timide, c'est elle qui m'a décoincé. Je l'aimais tellement déjà à cette époque. Je l'aime encore tellement maintenant. Je l'ai rattrapée à la fin des cours, un peu comme hier....

"Clara, Clara, attends moi !

-Oui ? (Elle s'est retournée lentement, sa crinière rousse en mouvement fluide lui revenant un peu dans le visage) Eh, mon petit Jean Batiste !

-Clara, écoute, je crois que tu as mal compris tout à l'heure. Je t'aime beaucoup tu sais.

-Ah, ben, oh, euh..."

Et elle m'a embrassé. D'un coup, comme ça.. Je ne l'ai pas vu venir, et comme hier, je n'ai pas réagit tout de suite.

"Alors on sort ensemble ? C'est cool !"

C'est tout, ni plus, ni moins, avec sa voix d'enfant. Et on est reparti ensemble, comme ça, en marchant lentement, main dans la main. Et on est resté un an comme ça, en un an on ne s'est jamais vraiment disputés, des petites querelles au plus, sans importance. Un an d'amour non-stop. Et on a grandit, changé, évolué. Elle a perdu sa voix et sa carrure de petite fille. Et on était heureux et on s'est aimé. Enfin c'est ce que je croyais. On faisait tout ensemble : on allait au cinéma, au bowling, on mangeait des tonnes de glaces avec de la chantilly et du chocolat,on se faisait la lecture de nos bouquins respectifs, on faisait du vélo, moi qui pédalais, elle sur mon guidon et inversement, on séchait les cours,on s'aimait.

Et il y a trois mois, on s'est séparé de son commun accord. Elle a décidé toute seule de partir, elle a décidé pour nous deux. Je ne l'ai pas vu venir je n'en ai pas eu le temps. Tout se passait bien, comme tout les jours, on est sortit des cours, on est allé sur le trottoir d'en face et on s'est embrassé. On s'est embrassé comme jamais encore on ne s'était embrassé. Puis le baiser a cesser, laissant un goût sucré sur mes lèvres. J'avais gardé malgré tout les yeux fermés. Je n'avais vraiment pas très envie de redescendre de mon petit nuage en barbe à papa. Elle s'est écartée de moi, a repoussé mes mains. Ses gestes étaient lents, trainaient en longueur et en langueur, ils étaient précis, mesurés, calculés, prémédités. On aurait dit qu'elle avait déjà cette scène une bonne dizaine de fois. Puis finalement, elle m'a ouvert les yeux. C'est là que j'ai compris. J'ai compris que le jeu était fini, que tout était fini, que le temps s'arrêtait. Plus rien. Vide. Vide des plus total. Noir. La chute, cette chute fut plus brutale que prévu. Au lieu de retomber doucement, tranquillement, de voler à moitié; je me suis retrouvé la face applatie sur le sol, la tête dans une mare noire de désespoir. Elle a posé sa main sur ma joue.

"C'est un baiser d'adieu. Alors adieu Jean Batiste"

Et c'est tout. Elle a tourné les talons et est partie. Elle est partie lentement avant même que je n'ai eu le temps de faire quoi que ce soit. Puis j'ai décidé de sortir de là. De sortir de tout ça. De me sortir la tête de cette mare noire. Elle ne voulait plus de moi. Soit. Je ne l'aimais pas assez pour la poursuivre, la rattraper, lui courir après, lui faire la cour et la reconquérir. Non, je ne l'aimais pas assez. Moi, Jean Batiste, je n'ai pas su empêcher celle que j'aimais de partir. Je suis un idiot, un imbécile, un crétin. J'ai alors détourné mes yeux de sa frêle silhouette. Je ne voulais plus la revoir, plus question de repenser à elle. Je suis parti. J'ai abandonné, je ne sais pas comment ni pourquoi, mais je suis parti, je suis rentré chez moi.

Il y a deux semaines j'ai rencontré son frère à la presse. Ce n'était pas un hasard, je ne l'avais pas encore oubliée. Je voulais être sûr qu'elle ne m'aiamait pas et que je pouvais me la sortir de la tête par tous les moyens possibles et imaginables. Jelui ai demandé comment elle allait. Il m'a répondu simplement qu'elle avait changé et qu'en même temps cé'atit toujours la même. Hier je ne la suivais pas. Je sortais simplement de cours après une triste journée longue de catastrophes. Et je l'ai vue. Et je me suis dit que tant qu'à faire j'allais lui parler. Et les choses se sont passées toutes seules. Je n'en reveins toujours pas qu'elle soit partie avec mon T-Shirt. Enfin ça lui ressemble bien le fait de vouloir me torse-nu au beau milieu d'une rue. C'est donc à moitié nu que je suis rentré chez moi en courant. Les gens se retournaient sur mon passage, mais cela n'avait pas d'importance. Tout ce qui comptait à partir de maintenant c'était nous. NOUS. Quel plaisir de pourvoir endin ce mot.

NOUS....

Par -PaToU- le Samedi 2 juin 2007 à 16:23
yeah le chapitre 4 !!! tro happy ! si ça continue, je vais bientôt devenir ta plus grande fan !!!
 

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