Dimanche 9 mars 2008 à 17:16

Je t'aime...

Ces mots m'échappent une dernière fois dans la fureur de la tempête noire de désespoire qui m'entoure.

Mes cheveux volent et s'emmèlent, les branches se prennent au piège de mes boucles foncées.

La tempête cessera un jour peut être, mais pour l'instant elle se déchaine et permet à mon coeur de recracher toute la haine et la colère qu'il retient, la tristesse me glace le sang comme la pluie gelée sur mes vêtements bâtus par ce vent froid qu'est mon souffle sacadé. Une lueur folle se déverse hors de mes yeux de plus en plus verrons. Quelqu'un saura t'il trouver cette imperfection charmante ?

Je cours encore et encore, glissants sur le sol humide et trébuchant sur les feuilles mortes, bientôt les cerisiers seront en fleurs, mais je ne serai plus là pour les voir peut être... Et si je suis encore là, je ne les apprécierai jamais autant que j'aurai pu les apprécier à cet instant, où, le coeur battant je me dévoilais à ses yeux d'enfant.

Je t'aime.

Moi pas.

Tant pis.

Salut.

Merci.

A cet instant je me suis sentie plus fière, plus belle et plus idiote que toutes ces actrices de mauvais cinéma américain réuni, et ça m'a plu. Le goût du sang qui se répandait dans ma bouche à force de mettre mordu les lèvres et la langue de peur de la réponse. Et finalement je survivais, pour l'instant je vivais. Je me déchainais, laissais tout m'être d'une violente indifférence. Je courrai, je ne pensais même plus à chanter. Je ne m'inquiètais plus des autres. J'étais moi. Démon angélique libéré de sa cage de bonté écoeurante.

Je te retrouverai un jour.

Et dans ma tête, les fantomes de ce passé inexistant dansaient irrésistiblement charmeurs et attirant. Que m'était-il arriver depuis ce jour à moto avec mon beau jeune homme au casque noir ? Qu'est ce que je faisais là ? Pourquoi est ce que je lui avais dit tout ça ? Tout ça.....juste ces deux mots qui m'avaient anéantis. Je me relèverai. Tu verra, et je te prouverai que je suis plus forte que ça. Alors n'oublie pas, juste une dernière fois, regarde bien ma silhouette qui s'éloigne tremblante en courant, parce que la prochaine fois, tu lui courra après, tu la rattrapera et tu l'embrassera sauvagement. Oublie moi et tout recommencera.

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