Dimanche 10 février 2008 à 20:23

"T'es prête ?
-Non.
-T'as peur ?
-C'est normal non ?
-Oui, non. J'en sais rien, moi je n'ai pas peur.
-Arrêtes tes conneries je sai très bien qu'il t'arrive d'avoir peur mon beau.
-Je t'ai déjà dit de pas m'appeler comme ça ! Oui j'ai peur parfois, mais, pas là.
-Je te comprends pas, tu devrais avoir peur non ? Moi je suis morte de peur, rien qu'à l'idée de....
-Oui, bah je le sens bien que t'as peur, tu me brises le bras avec tes petites mains...
-Oh pardon, je, je suis désolée.
-Eh, reviens là, t'inquiètes pas, ça ira. Tu verra, j'ai l'habitude tu sais. Tu n'es pas la première avec qui je le fais.
-Et, il...
-Combien c'est ça ?
-....
- Je dirai cinq. Mais, tu sais, ça veut rien dire.
- Oui....alors, c'est....c'est comme on dit ?
- Pas à tout à fait, la première fois ça fait surtout très mal. Une douleur sourde dans le bas ventre, un feu quite dévore les lèvres, une chaleur qui t'envahit toute entière...C'est pas aussi beau qu'on le dit, mais la première fois, même si c'est dur, après c'est plus que merveilleux.
- T'es sur de ce que tu fais ?
- Oui, mais si tu veux arrêter on peut, seulement il faut que tu me le dises maintenant, après je ne pourrai plus m'arrêter.
- Non, je veux le faire.
- Mais tu as peur pas vrai ?
- Oui, mais j'ai peur de plein de choses.
- Ah oui ? Vraiment.

Dans un souffle il s'était rapproché d'elle, à présent, il se tenait dans son dos, les mains dans ses cheveux la bouche au creux de son oreille. C'était plus fort que lui, il fallit qu'il soit prêt d'elle, qu'il sente son odeur si proche de celle d'un tapis de feuille en automne, qu'il voit sa peau si pale et éclatante, qu'il entende les trémolos incessants de sa voix qui la rendait encore plus désirable. Sa voix à lui était étonnemment grave et ne tremblait pas, malgré l'émotion dont elle était empreinte.

- Comme quoi ?
- Comme les serpents.
- Ahahah pourtant ils sont gentils....moi ils me fascinent. Et quoi d'autre ?

Son rire cristallin eu sur elle l'effet de l'extasie, et elle se sentie comme emporter par une étrange euphorie mélée d'amertume.

- J'ai peur dans le noir, mais dans tes bras protecteurs aussi.
- Pourquoi ? Jamais je ne te ferai de mal ma belle.
- C'est pas toi qui me fait peur. C'est moi, j'ai peur de plus pouvoir me passer de toi, et de me laisser m'enfermer dans notre petit monde, surtout, après ça...
- Mais justement, le monde autour de nous n'a pas d'importance.
- Et toi alors, de quoi tu as peur hein ?!

Elle était furieuse. Aussi furieuse qu'appeurée à l'idée de la suite des évènements. Elle s'était retournée vivement après que les mots de cet homme élégant lui eurent chatouillé encore une fois l'oreille. Leurs yeus s'affrontaient en silence. Aussi bleus que la mer qui s'étendait à quelques pas d'eux et rejettait doucement quelques vagues qui revenaient aussitôt.

-Moi...

Sa voix tremblait maintenant. Enfin, jamais elle ne l'avai entendu si faible. Etait-ce sa beauté ou sa prestence qui lui avait dissimulé ce pouvoir attractif, elle n'en savait rien. Mais celà lui donnait des frissons, peut-être de peur, surement d'aise, sans doute d'agonie.

- Moi j'ai peur de ne jamais te revoir après ce soir. J'ai peur de te blesser physiquement et moralement.
- Mais je ne t'en voudrai pas.
- ....

Ils se retournèrent, calmes et sereins vers la mer. Elle saisit sa main, il la regarda. Elle était encore plus belle qu'il y a quelques instants, était-ce possible ? Celà lui importait peu désormais. Ses les lèvres pulpeuses frémirent, puis....

- Je suis prête.

Pour la première fois sa voix ne tremblait pas. Même lorsqu'elle lui avait dit qu'elle l'aimait sa voix avait tremblée, peut être pas de peur mais d'émotions. Et à présent, elle semblait déterminée et sûre de son geste.

Lentement, ils marchèrent vers la mer. Et s'enfoncèrent en elle. Les vagues se firent plus fortes, les sons plus amplifiés, la température plus fraiche. Le ciel déjà noir s'obscurcit encore plus. Et la pluie tomba, s'abattant sans vergogne sur la belle, faisant dégouliner son maquillage et onduler ses cheveux. L'homme, lui semblait indiférent à toute cette tempête, ses lèvres murmuraient des paroles inaudible. L'eau leur arrivait au cou à présent, ils ne s'arrêtaient pas. Un dernier regard.

Je t'aime.

Puis ils plongèrent sous une vague immense qui s'abattit sur eux avec violence. Elle n'avait pas doutée, lui n'avait pas paniqué. Et à présent ils entreprenaient ensemble ce voyage vers un autre monde. Lui avait l'habitude, mais elle, était ébahit. Les boucles blondes qui reposaient sagement sur le doux visage de l'homme se mouvirent comme sous l'effet du vent. Son corps rayonna, sa peau palit à l'extrême et devint éclatante de blancheur. Cet ange n'avait certe pas d'ailes, mais il n'en était pas moins beau...

Par Johanny le Dimanche 10 février 2008 à 20:42
Ah tu sais à quel point j'aime tes phrases !!!
c'est trooop de la gourmandise à ce niveau là !!!
Gros bisouXx !!
Par Spic le Dimanche 10 février 2008 à 20:57
Wouhaaa !! * des étoiles plein les yeux *
Par cle-in-Wonderland le Lundi 11 février 2008 à 7:38
Joli joli joli joli. Tu possèdes véritablement l'art de l'écriture =3
Par wake.up.slow le Lundi 11 février 2008 à 9:17
Waw__ Comme c'est beau Sarah.
T'es une artiste, vraiment. Bravo <3


Tes phrases me font frissoner, tu sais _
Par strokes le Mardi 12 février 2008 à 20:16
lol,c cell la...magnifique...sa mrapelle d truc^ ^...
jtdr(k)
 

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