Et voilà. La lettre m'annonçant une fois de plus que ma participation au concours a bien été prise en compte mais n'a pas été félicitée est arrivée ce matin. Je sais bien que ce que j'écris n'a pas de grand sens que depuis cette année je perds un peu tout, mes repères, mon style à l'eau de rose hyper niais, mon sourire.

Il n'y a pas de bobo sans rêve. Je devrai peut être arrêter de rêver.
Je devra peut être arrêter d'aider les copines en français, à quoi bon, elles ont des meilleurs notes que moi quand je les aide. Et moi je souris lamentablement, je fais mine que tout v bien, que je vais me rattraper, que ce n'est pas la fin du monde. Mais si ce n'est pas la fin du monde pour les autres. C'est ma fin du monde personnelle.

Parce que je n'ai jamais été bonne qu'à ça. Parce que ça a toujours été un peu moi. Parce que ça fait de plus en plus mal et que je pleure de plus en plus facilement. Parce que je ne me supporte plus. Je deviens méchante et aggressive avec ceux que j'aime. J'ai de l'éosine plein les jambes et les doigts à force de stresser et de me gratter j'ai les jambes en sang. Alors je mets du rouge pour que ça cicatrise.

Un bruit de mécanique enrouée, et plus rien. Mon coeur ne tourne plus. Ma tête tourbillonne et je retourne à ma vie de fantome.

Pendant que certains montent dans le train, en route pour "the loveroad" commele dit Coco. Moi je reste sur le quai, le regard vide, à attendre. C'est bon d'attendre finalement. Et je crois que je saurai attendre encore que l'on vienne me chercher. Je ne montrais pas dans le train pour me mettre en chasse. Je vais attendre qu'on me désigne ma place, la prise de décision et de position 'ont jamais été mon fort, celà ne changera pas au moins.

J'attends heureuse, les cheveux dans le vents. La tête remplie d'idées d'une niaiserie écoeurante qui font pourtant chaud au coeur, les lèvres tremblantes et les joues rouges.

Bientôt les vacances seront finies. Alors puisqu'il le faut, aujourd'hui je suis allée en ville pour acheter un nouveau pantalon, gris clair, en coton, et puis le tome 11 de XXX HOLIC je n'ai pas su résister.

Emilie va bientôt rentrer chez elle. Demain je vais je crois voir Patou. Et après je vais manger chez des gens que je n'ai guère envie de cotoyer. Je ne les aime pas. Tout ça parce que leur fille a le même âge que moi et qu'elle est la filleul de papa...pouf...

Je n'ai toujours pas fini mes devoirs, je ne pense pas les avoir fait correctement, je vais m'y mettre sérieusement. Je n'ai plus que ça à faire.

Ma chambre est enfin refaite et remeublée. Ne reste que 2 étagères et mes petits dessins à faire à la peinture.

Mercredi et jeudi c'était formidable. Mercredi aprem je suis allée à la patinoire avec Nat', Coco et Géo. Bon, je suis nulle sur roller et je n'avais jamais essayé la patinore. C'est trop bien. Je suis tombée 5 fois, mais maintenant je suis capable de faire plus de 5 tours sans m'arrêter ni tomber. Je pense que j'y retournerai de temps en temps, parce que c'est vraiment bien. Et puis le patin c'est quelque chose qui me fait rêver depuis toute petite. Après on est allé au bowling, j'étais nulle, mais bon, c'était marrant quand même. Et puis on a fini par le ciné. Plus jamais je veux aller au ciné voir un film pour filles. A chaque fois ça me fait pleurer de joie et j'ai un veux sourire de con sur la face ! Déjà la dernière fois pour Il était une fois c'était pas mal, mais là aussi.....pas besoin d'hélium hein Coco !

Et donc voilà. Tout retombe à plat. C'était des bonnes vacances mais maintenant je dois travailler dur. J'ai mal au coeur. Depuis 4-5 jours ça ne veut pas passer, j'en ai assez. Je me sens conne et gourdasse de jamais avoir eu de copain et de jamais avoir embrassé un garçon sur la bouche.... En même temps c'est loin d'être dramatique, mis on va dire que quand les autres l'apprennent, on dirait que votre vie en dépend, et plus ça va, pire c'est. Et pie c'est, plus vous vous demandez "bah merde, qu'est ce que j'ai fait de traviole ? Qu'est ce qui cloche chez moi ? C'est à cause de moi ? C'est les autres ? C'est ma poisse habituelle ?" Et finalement on n'y pense plus trop, seulement quand on ne sait plus avec quoi s'occuper l'esprit.

Voilà, bientôt la fin des vacances et le coeur qui se serre. Encore. Et encore. Et toujours...

Histoire de passer le temps je nettoie ma chambre, je décolle les étoiles des murs, puis lave les murs, je fais la poussière sur les meubles, les objets. Dans mon crâne des millions de grenouilles me chuchottent des phrases.

Cache-cache avec toi, dangereux rêve.

Danser dans une goutte de pluie avant d'exploser sur ta peau.

Le rêve d'une bulle c'est d'étinceller sur ta peau.

La vie d'un rêve ne dure que lorsqu'on est assez désespér pour y croire.

Je bombe un vieu sous main en carton dans ma chambre, une odeur s'étant, une affreuse odeur de peinture, elle me fait tourner la tête et brouille mes sens. Je mets tout dehors. Il faisait beau. Il pleut. Le carton est trempé, j'ouvre les fenêtres. Je respire.

J'ai envie de refaire ma chambre avec mes dessins, mes phrases, mes couleurs, mes envies, mon imagination, mes originalités tordues. Je voudrai que cette chambre me ressemble. Je ne suis pas prête de partir d'ici, encore un an minimum, et 4 ou 7 au maximum. Je me cherche une place dans ce monde. J'abandonne peu à peu mes rêves sur le bord du chemin de ma vie. Je vais m'en tenir au réalisable en public, et à l'inimaginable chez moi.