Mon touchon d'amour,
Faut pas avoir peur, je sais que c'est terrifiant cette nouvelle année qui pointe le bout de son nez, avec à la clé le bac de Français et le choix d'après lycée, et le travail suffuquant qui nous attend. Mais je suis persuadée que d'un côté celà sera plus simple et que d'un autre celà sera plus dur. Plus simple parce qu'on a déjà nos repères. On connait le lycée, on connait pas mal les gens aussi et puis quelques profs. Et surtout on sait qu'on peut compter l'une sur l'autre et garder le contact et continuer à se voir sans problème même si on n'est pas dans le même lycée. Plus difficile parce qu'on passe en S, va falloir bosser dur tous les soirs, mais on s'en sortira parce qu'on s'aidera mutuellement. On va travailler tard et dur maus ça vaudra le coup parce qu'après on sera fières et heureuses et soulagées.
Je vais t'avouer une chose dont je suppose tu te doutes très bien. Je suis mortifiée. Rien que l'idée de rentrer dans une salle de classe me glace le sang. Mon coeur s'emballe et il m'arrive d'espèrer que mon palpitant lâche sous la pression pour ne pas avoir à affronter tout celà. J'ai l'impression que je vais tomber dans une classe de super têtes et que je vais avoir du mal à m'en sortir. J'ai l'impression que tous mes amis ne sont pas là. Que dans cette classe je ne pourrai lier de liens qu'avec très peu de personnes. J'ai l'impression que ma tête va exploser tellement on aura d'informations à enregistrer et de choses à méditer. Je suis certaines que mon coeur va lâcher avec toutes leurs conneries d'orientation, de métier, de bac...
Je voudrai encore entendre Alric rire, parler, chanter, dire des conneries; sentir Charles nous sauter dessus et nous péter le dos; voir les belles chaussettes rayées de Manon; Marcher encore longuement dans la cour avec toi ou m'asseoir sur un banc à tes côté et te raconter mon dernier cauchemard plein d'araignés et de grenouilles avec des chapeaux à plumes.... J'ai tellement de beaux et bons souvenirs de tous ce qui s'est passé au collège que je n'ai pas le droit de me laisser abattre et c'est grâce à tous ces souvenirs que je me sens plus forte et que je relève la tête et cours vers cette Première S qui me tends les bras avant de me précipiter en enfer.
Sache petit touchon d'amour, que si tu as trop de pression chez toi, ou quoi que ce soit, tu peux venir chez moi quand tu veux, même si je croule sous les devoris on les fera ensemble, on parlera, on rigolera, on se confiera, on déconpressera.... Tu es la bienvenue à la maison quand tu le veux à la condition unique que tu ne fasses pas attention au basard environnent.
Souviens toi qu'on peut toujours compter l'une sur l'autre.
Je t'aime.
(Laisse des commentaires bordel!)