Vendredi 22 février 2008 à 11:41

Je ne veux pas dormir, je ne veux plus dormir. Parce que dès que je ferme les yeux je revois à nouveau ce visage sombre, cette grande silhouette enrobée dans un long manteau de laine noire. Un couteau à la main, un affreux rictus de plaisir sur son visage et moi je cris, encore et encore et mes cris se perdent dans cette grande ruelle sombre à la lueur des réverbères.

Cette nuit j'ai tout fait pour ne pas dormir, j'ai réussi, je n'ai dormi que 4h. Je suis fatiguée, des cernes commencent à se dessiner sous mes yeux, je n'ai jamais de cernes, heureusement elles ne se voient pas trop, je n'ai pas de quoi les camouffler. Je traine en pyjama, je me dispute avec ma mère qui revient sans cesse à la charge à propos du concours d'écriture de nouvelle. J'aime pas les vacances. Je pense sans cesse que je vais me barrer de la maison, que j'en ai assez de ma mère qui s'intéresse à moi que quand je lui ramène des bonnes notes et participe à un concours. Pour elle j'ai l'impression que le simple amusant et la décontraction n'existe pas.

Je m'énerve en ce moment. J'aime pas être comme ça.

"Nous on veut la vraie Sarah !
-Ah ouais ? Et tu la connais la vraie Sarah ? Parce que la vraie Sarah moi je la connais et je veux pas d'elle. La vraie Sarah c'est celle qui déteste tout le monde, qui se fou des autres, qui parle pas et elle commence à ressortir et ça je veux pas, parce que j'ai mis trop de temps à la mettre en cage pour qu'elle s'en échappe maintenant, tout mon collège j'ai fait en sorte qu'elle reste là où elle est et là les petites crises et les plaques, les exémas que je me tappe sur tout le corps c'est rien, ça me fatigue un peu c'est tout.
-Moi je suis sure qu'elle est pas comme ça, t'as juste un peu de mal à savoir qui tu es."
N'empêche, au primaire et à la maternelle j'étais comme ça, au début du collège aussi et puis tout est allé beaucoup mieux, c'est hors de question que je replonge maintenant.

Je veux vivre, avancer, être heureuse, écrire, lire, écouter de la musique, chanter quand je suis toute seule, danser sous la pluie. Je veux jamais perdre cet espoir de devenir un jour meilleure.

Je vais me remettre à écrire et tout ira bien. Je vais tout faire pour tenir ma promesse et ça, je te le promet Clément, parce que je veut pas te décevoir.

Samedi 12 janvier 2008 à 13:49

Etre comme toi, je ne le serai jamais. Je ne le pourrai pas. Je le voudrai à peine, et ne le désirerai qu'au fond de moi, tout loin, très au fond.

Etre comme les autres, celà me désole, mais je suis comme les autres. Je marche lentement vers ma petite destinée bien futile. Je vais faire comme tant d'autres, tenter d'avoir mon bac S sans trop mourir sous le poids du travail.

Ne pas céder à la pression, ne pas céder aux profs, tenir bon. Ne pas courber l'échine, jamais. Se relever, à bout, mais se relever quand même.

C'est dur tout ça, mais le plus dur, c'est de se faire une place, une tout petite place, juste son espace vital, suffisemment d'air pour respirer sans être en manque, dans ce putain de monde. La vie est une lutte permanente, que je perdrai un jour, mais même si je meurs, du moment que j'ai réussit à rendre les gens un peu heureux, à les faire un peu rêver et réfléchir, j'aurai gagné. Conception des choses tout à fait gamine et infantile, mais qu'importe. Quand on a la chance de vivre, autant ne pas vivre juste pour soi mais aussi pour les autres.

Tu sais pourquoi je ne serai jamais comme toi ?

Parce qu'à chaque jour qui passe je me referme comme une huitre sur moi même pour mieux t'exploser à la gueule le moment venu. Parce qu'en ce moment, même toute ma colère et ma violence ne t'attendrai pas, parce que toi t'es qu'un mouton de panurge, un enfoiré, une salope, t'es rien. Tout ce que tu fais tu le fais pour accomplir je ne sais qu'elle destinée futile, t'essaie même pas de voir autre chose. Oh bien sur entre temps tu prends du bon temps, tu fais tourner pas mal de tête, tomber pas mal de mecs, gémir pas mal de filles. Mais qui es-tu pour me juger ? Même ma mère me juge, et pourtant elle n'en a aucun droit, je suis ce que je suis et c'est tout. Il n'y a rien de plus à dire, cette vérité devrai suffire, enfin si la vérité existe.

Qu'est ce que ça peut vous foutre de toutes façons à vous, bande de crétins ! Ahahah et toi, toi tu ce que tu veux c'est te dépuceler, tu crois pas que c'est crétin ?! Et toi, tu fais tellement d'effort juste pour pas rester seul, juste pour avoir un mec. Et toi, t'agguiche le premier qui passe en espérant qu'il fera mieux passer le temps que le précédent.

Et moi qu'est ce que je fais ? Je rentre dans le troupeau. J'ai maintenant des cernes...j'en ai jamais eu de ma vie, et maintenant j'en ai. Je me fatigue beaucoup trop vite. Je suis creuvée, j'en peux plus et je le cache pas. Et toi, tu passes des heures devant ton miroir pour vérifier qu'on ne voit pas la moindre trace de fatigue....

Je me cache pas.

Mercredi 9 janvier 2008 à 17:22

On est fasciné par ce qu'on ne comprend pas, et en même temps, on en a peur.

L'être humain est tellement contradictoire. Il se dit pur, mais il est vil. Attiré par la souffrance et le mal, il repousse le bonheur qu'il prétend pourtant son but ultime.

Que voulez vous qu'on y fasse, c'est ainsi, chaque jour est une nouvelle bataille contre nous même, mais c'est tout. Parfois on se laisse aller, et parfois on regrette, mais parfois, et c'est là qu'on se rend compte de notre monstruosité, on ne peut plus s'empêcher de se laisser aller, et de sentir monter en soi une vague de plaisir intense.

Jeudi 20 décembre 2007 à 19:00

L'Homme est le seul être capable de se tromper deux fois.

La fin du monde....c'est pour dans bientôt.

Alors moi je ne vais rien changer, à part que je vais peut être parlé un peu plus de choses essentielles, parler un peu moins de conneries. Peut être aussi que je vais tout faire pour les voir, tous ceux à qui je tiens. Peut être que je vais finalement aller le voir et lui dire qu'il est beau mais qu'il est tellement con et que c'est tellement un connard et un coureur de jupons qu'il me dégoute. Peut être que je vais aller voir cet autre garçon et lui dire que je l'aime beaucoup, peut être que je l'embrasserai sur la joue, comme une amie se doit de le faire. Peut être que je LUI dirai ce que je trouve inutile de LUI dire. Parce que je ne veux pas L'ennuyer avec mes problèmes, même s'ils LE concerne. Parce que j'ai beau tout faire, je ne peux pas m'y résoudre pour l'instant, je ne peux pas arrêter de me droguer. C'est mon héro (dans le sens héroïne : drogue). Mais c'est aussi mon héro (à prendre dans le sens héroïque), après tout il m'a sauvé... Peut être que je me trompe encore. J'ai fais plusieurs fois la même erreur mais je n'ai rien appris. Je n'ai pas retenu la leçon. Je me suis trompée, et alors ? Ca m'a fait mal et alors ? Je m'en fiche de revivre ça, même si ça me fait souffrir au point que parfois j'aimerai mourir (métaphore) c'est tellement beau et ennivrant ce qui se trouve au bout du tunnel sombre, en bas, que je n'hésite même pas à plonger dedans comme Alice au pays des merveilles.

(excusez pour la vidéo qui est pourri, mais j'ai pas trouvé juste le son...)

L'Homme est capable du meilleur comme du pire.

La fin du monde risque de provoquer des vagues de bonheur et d'espoir ennivrants.

Mercredi 19 décembre 2007 à 14:13

En ce moment je ne parle pas beaucoup. Je me tais. Comme certains pourraient le dire "enfin". Parce que je suis fatiguée. Fatiguée de toujours tout dire aux gens, de parler de choses dont je n'ai rien à foutre. Quand on me demande à la cafèt si on peut prendre la chaise je hoche la tête et parfois j'agrémente celà d'un "humhum =)" et c'est tout. Je suis plus observatrice, plus réfléchie, plus tête en l'air, plus rêveuse, plus maudite. Mais le côté malédiction c'est marrant finalement ^^ Et puis, je me dis que finalement, quand on me demande un truc banal genre "ça va ?" je ne répond même plus, je hausse les épaules ou j'enfouis mon visage dans mon écharpe. A quoi bon mentir si c'est pour qu'on vous le reproche après. Je ne prend plus la peine de répondre parce que j'estime que les gens ne sont pas suffisemment con pour ne pas faire la différence entre quand je vais mal ou bien. Je suppose que c'est comme ça pour tout la monde. Mais je ne suis pas tout le monde, je suis moi, alors je n'en sais rien.

Ah merde ! Faudrai que j'écrive la suite de mon histoire un peu ..... Allez je vais bosser ! Hop hop hop une nouvelle partie, et après les devoirs !

<< S'imprégner du futur | 3 | 4 | 5 | 6 | 7 | 8 | 9 | 10 | 11 | 12 | Embrasser le passé >>

Créer un podcast