En ce moment des larmes de joies dégoulinent sur mes joues rondes et rosies par je ne sais quelle émotion étrange et infantile. Mon corps est tout tremblant, secoué comme par de grandes vibrations colorées qui semblent ressurgir de mon intérieur oublié sous forme de rire. Mes bougies à la fraise envahissent mes narines et soulèvent mon coeur, mes lèvres paraissent se rougirent elles aussi. Aujourd'hui il fait beau. Cette journée sera encore magnifique. Peu importe le temps. Il fait beau dans ma chambre, il fait beau dans ma tête, il fait beau dans mon coeur, il fait beau dans mes mains, il fait beau dans mes yeux. Les couleurs se distinguent de plus en plus, un vert, un marron. Peut être vont-ils réellement finir verrons. Et je me rappelle encore que Jordane aime les regarder au soleil pour mieux distinguer cet étrange phénomène qui semble agrandir sa bouche en une banane rose et blanche. Tout va bientôt changer. Parce que je le veux. Parce que j'en ai envie. Parce que je sens que le moment est venu. Ici des millions d'émotions qui germent, et des mots qui naissent dans mon coeur, prennent un sens dans mon cerveau, se disperssent sur le clavier et reprennent forme ici. Je viens de manger mais j'ai encore faim. J'ai faim de la vie, de son soleil, de ses nuages. Je me sens en ce jour pousser d'une âme euphorique et aventurière. Je vous raconte encore ma vie. Je me rend compte qu'elle n'a sans doute pour moi pas plus d'intérêt que la votre à pour vous. Je suis une grande fille. Je commence à me sentir l'aise en restant pourtant gauche, j'ai envie que les choses changent. Je vais forcer ma chance peut être un jour. Et si ça ne marche pas,je recommencerai comme je l'ai déjà fait avant, jusqu'à ce que ça marche. J'écris. Je rêve. J'écris. Je vis. J'écris. Je fais des concours. J'attends. Réponse positive ou négative. Je recommence. Je prends des photos, je peints, je dessine, j'invente, je découpe, je colle, je couds. Le temps cours, le temps rampe, le temps vole. Il vole les instants comme il les éternise. Je divague complètement à présent, je chante, je ne réfléchis plus. C'est un peu ça ma vie. Ne pas trop réfléchir, faire, se laisser aller, agir, recommencer. Et le monde est beau. Comme le monde est beau quand on est heureux. Le monde est beau. Et ma voix se brise encore en un murmure. Les images continuent, des moments passés, des moments espérés. Ils n'arrivent pas. Ils arriveront un jour.
Et le monde est beau. Et je suis heureuse. Et j'aimerai sauter dans les flaques qui se formeront dans quelques jours devant chez moi.