Vendredi 1er juin 2007 à 19:18

Petite information d'avant chapitre : j'écris cette histoire moi même de jour en jour, donc il se peut que certains des chapitres à venir ne voient le jour que dans une semaine, le temps qu'il faut parfois pour obtenir un résultat satisfaisant. Voilà fin de la petite info d'avant chapitre. Alors bonne lecture du chapitre 3 à tous !

Chapitre 3

J'ai les joues mouillées. Ce ne sont pas des larmes. C'est juste de la pluie. Ni de fines goutelettes, ni de grosses mares, juste de la pluie.

"Jean Batiste...

-Hum

Dans les bras l'un de l'autre, chacun le visage dans les cheveux de la personne aimée, on aurait dit que nos corps fusionnaient.

-J'ai froid.

-Bah c'est normal, il pleut.

Brusque retournement de situation, je lui enlève ses mains de sur mon corps.

-Mais je ne te demande pas si c'est normal ou pas, je te dis que j'ai froid ! Donne moi ton T-Shirt.

-T'es folle, j'ai que ça !

-Tant pis pour toi, moi j'ai trop froid.

-Mais Clara....

-Tu es tellement beau quand tu es torse-nu... (Je lui ai chuchoté ça à l'oreille, comme ça, en plus il a perdu du poid il doit être encore plus ......) Allez !!!!!

-Mais on est dans la rue là tu sais !

-Justement je veux que tout le monde voit que je t'aime, que tu m'aimes et que c'est toi le plus beau graçon de l'univers.

-Bon, ok."

Eh, pas long à convaincre le garçon ! Je l'aide à enlever son T-Shirt parce que je veux être contre lui encore un peu. Ah, mon Dieu qu'il sent bon et qu'il est beau avec les cheveux mouillés en bataille devant la figure ! Ah, j'aime quand il m'enlace. Hum, voyons voir, tient, une nouvelle montre, alors il est... OUPS 19H13 !!!!!!!!!! Zut je dois rentrer pour 19h15 ! Oh ça y est il a enlevé son T-Shirt, oh je vais m'évanouir ou mourir à force de rester là en contemplation, et en plus il faut que je rentre chez moi ! Rohlala, qu'est ce que je vais faire ???!!!

"Oublie le T-Shirt !

-Quoi ?! Maintenant que je l'ai enlevé !

-Je dois rentrer, viend là toi."

Je l'ai tiré contre moi et je l'ai embrassé, cette fois-ci il m'a rendu mon baiser. Son torse est chaud. Il a maigri. Ca lui va bien. Bon courir maintenant et vite ! J'en ai marre ! Ah ça glisse, ça glisse ! AIE ! Oh, mon genoux ! Eh voilà, il fallait que je me casse la gueule à sept maisons de mon chez moi ! Bordel de *gd5g6d9fg8* !

"Clara ? Bah, qu'est ce que tu fous le nez dans la flaque ? T'avais soif ?

-Ahahah très drôle Johann ! Oui en fait je mourrais de soif et je ne pouvais pas attendre d'être à la maison. Mais non IMBECILE ! J'ai glissé !

-Hey, mais c'est quoi ce que t'as dans la main ?

-Hein, mais j'ai rien dans la main ?

-On dirait un T-Shirt....

-Hein ???!!!!

Je le crois pas. Je lui ai pris son T-Short ! Oh, mais alors...il est torse-nu ! Merde, je peux même pas en profiter un peu !

-Allez la vieille debout !

-Mais j'ai trop mal au genou !

-Allez hop, grimpe, on va jouer au "dada"

-Aïe, putain Johann fait geffe merde !

-Rah, mais arrête un peu ton cirque de bébé !"

Johann. Mon frère. 19 ans. La représentation même de la perfection. Une gueule d'ange, des amis par paquets de dix. Des cheveux noirs comme des baguettes de tambour, des yeux bleus comme la mer en été, et une carure d'athlète. Ine grosse tête de linotte, mais emplie d'une intelligence surnaturelle. OUF ! Affalée sur mon frère, sur le canapé. Au lieu de m'y déposer tranquilement, il s'est laissé tomber avec moi dans ses bras.

"Oufff, Clara, tu as grossi !

-Je sais, je trouve que je suis mieux comme ça.

-C'est vrai, ça te vas bien ces nouvelles formes. Et puis on ne sens plus tes os au moins !

-J'ai vu Jean Batiste.

Silence. Encore et toujours ce silence. Je ne dois vraiment pas être normale. Je dis tout à mon frère et lui aussi me dit tout. On se permet tout quand on est entre nous. Tout. Pas de tabou, pas d'interdit, à moins qu'on en ai fixé les règles.

-Et alors ?

-Alors il a magri.

-Je sais et toi tu as grossi.

-Eh, c'était évident, lorsque nous, filles nous prenons du poids, les graçons, eux, en perdent.

-Non je voulais dire que je savais qu'il avait maigri parce que je l'ai vu.

-Hein ? Tu l'as vu, quand ça ? Aujourd'hui ?

-Non, il y deux semaines, à la presse où je travaille. Il m'a demandé comment tu allais.

-Et je peux savoir ce que tu as répondu.

-Que tu avais changé et qu'en même temps tu étais toujours la même.

-Et lui ?

-Il a compri que tu n'avais pas changé moralement, mais physiquement.

-Ah....

-Le T-Shirt, c'est à lui n'est ce pas ?

-... (oh je rougis, qu'est ce qui se passe ?!)

-Ecoute Clara, je sais que tu l'aimes mais....

-Oui, ça va, je sais, tu ne l'aimes pas !

-Non, enfin si, ou plutôt avant je ne l'aiamais pas, maintenant je le supporte...."

Tout se bouscule. Ca y est. Johann l'aime bien, il l'accepte. Il accepte le fait que je l'aime et qu'il m'aime. Que nous nous aimons. Maintenant il y a un NOUS. Johann, la personne pour laquelle j'ai le plus d'estime accepte Jean Batiste.

"MERCIIIIIIIIII !!!!!!!!!!! (Dans un élan de bonheur je me jette sur lui)

-Bon, qu'est ce que tu veux manger ce soir ?

-Hein ?! Tu fais la cuisine ?

-Papa et maman sont en voyage pour se "retrouver", et tu sors avec mister Jean Batiste et tu as 16 ans et lui en a 17. Et à 16 et 17 ans, on est con, inconcient et on a l'impression que rien ne peux nous arriver, et surtout...

-On fait des bêtises ! Je sais.

-Oui, comme moi avec Rose.

-Mais ce n'était pas vraiment une bêtise puisque vous êtes toujours ensemble et ça depuis que vous avez 12 ans !

-Oui, mais ce n'est pas une raison, alors ne t'inquiète pas ma vieille, je vais te chouchouter et te surveiller surtout !"

Johann n'est vraiment pas drôle quand il enfile son costume de grand frère protecteur...

Mercredi 30 mai 2007 à 14:39

Chapitre 2

16 ans. Quel âge pourri. L'âge où tous vos petits problèmes vous ratrapent, vous courrent après en vous appelant par votre prénom. Vous vous retournez, et vous le voyez, ce problème, votre problème. Vous ne voulez pas en entendre parler alors vous courez. Vous courez le plus vite possible mais ça ne suffit pas. Il vous attrape par le bras, vous force à vous retournez et à le regarder. Vous ne voulez pas le regarder, vous ne voulez pas voir ses yeux. Trop tard, un coup d'oeil furtif d'une micro seconde pour vérifier la couleur de ses yeux. Trop tard. Vous vous effondrez sur vous même en pleurs, à genoux. Vous vous êtes souvenus, vous ne vouliez pas, mais vous vous petes souvenus quand même. Maintenant vous pendant au bout de son bras. Assis par terre, les yeux en larmes, le coeur en complet désarois, les lèvres tremblantes. Et lui. Ce problème. Ce problème qui vous tient encore le bras. Il voudrai vous consoler, savoir trouver les mots justes... Mais non.

Mon problème à moi s'appelle Jean Batiste. A vu d'oeil il relève plus de la friandise révée que de la bête noire. Mais c'est un gigantesque problème. Il m'a ratrrapé à la fin des cours. Lui, resplendissant au premier coup d'oeil. Un jean qui lui tombe suffisemment bas pour quq'on puisse voir la naissance de ses fesses et un beau caleçon. Un T-Shirt gris, comme ses yeux. Ses yeux, on ne les apperçoit pas tout le temps, à cause d'une mèche de cheveux châtain-rousse. Ses cheveux ont poussés, lui aussi, il doit bien avoir pris une dizaine de centimètres. On dirait qu'il a un peu maigris aussi. Mais c'est toujours Jean Batiste. Mon Jean Batiste.  A travers mes larmes je le dévisage. Ses joues, ses taches de rousseur, sa bouche... Sa bouche; ça n'a jamais été une simple et vulgaire bouche, non, c'est le fruit de l'intelligence des mots qui en sortent, de la justesse de ses phrases. Son cou. Son cou...le comble de sa sensualité. Le point précis où je lui révélais ma passion, mon amour, mon désir. Et cette main qui me tient toujours le bras. Cette main, qui autrefois caressait mes chveu, mes lèvres et dessinait si bien mes hanches...

Ses lèvres tremblent. "Clara..." J'ai frémis. Il l'a vu. Je n'aurai pas dû mais j'ai frémis. "Allez relève toi" Non je ne me relèverai pas, je n'en ai aucune envie ! Son autre main jusqu'ici restée balante au bout de son bras agile me prend par la hauche pour me forcer à me relever. Je suis pathétique. Des larmes ruisellent toujours le long de mon visage pour couler dans mon cou. Mes cheveux sont en bataille. Mon pantalon de toile noir tombe légèrement sur mes hanches. Mon pull rouge avec ses mailles trop grandes, est lui aussi trop grand. On devine en dessous un T-Shirt gris, troué, usé. "Clara , écoute..." Tais-toi mon Dieu tais-toi ! Silence. Plus rien. Il se tait, ne bouge plus, ne respire plus. Je suis pendu à ses lèvres. Pas au sens figuré. Il m'avait relevé doucement, une main sur mes hanches, l'autre autour de mon bras. Il répétait mon prénom. Je voulais qu'il se taise. Je n'ai rien trouveé de mieu pour le faire que l'embrasser. Un baiser qui aurait dû ne rien exprimer. Un baiser sans passion. Non.

Je ne suis plus amoureuse de lui, je ne l'ai jamais été. C'est moi qui lui ai dit de partir parce qu'il m'étoufait. Alors pourquoi suis-je à présent collé à lui ? une main dans le bas du dos à la naissance des fesses, une autre dans ses beaux cheveux, et je pleure toujours. Je me resaisis, ça y est, je me décroche de lui. Trop tard. Il n'était venu que pour un chose, être sûr qu'après trois mois sans le voir je ne l'aimais vraiment plus. Trop tard. Il sait. Il a compris. Je l'aime. Je ne devrai pas. Mais je l'aime. Il y a trois mois je lui ai dit que tout était fini que je n'étais sorti avec lui que pour ne plus être tout seule. Je ne mentais pas. C'était vraiment la raison pour laquelleon était sorti ensemble. En trois mois de rupture, les choses avaient changées, évoluées. En trois mois qui m'avaient paru trois ans, pas une fois je n'avais regretté. Je repensais de temps à autre à lui et à moi. Pas à nous. Il n'y avait jamais eu de nous. Mais lui et moi. Jean Batiste et Clara. Tout le monde disait qu'on allait très bien ensemble. Pour leur donner déraison je l'ai laissé. Là. Ici même. Sur ce troitoir. Un peu plus loin. Devant la boulangerie. On se regardait dans les yeux exactement comme maintenant. On s'est embrassé et caressé et enfin je lui ai dit "c'est un baiser d'adieur. Alors adieu Jean Batiste". Et je suis parti lentement. Espérent secrètement qu'il me ratraperait. Qu'il ne tiendrait pas assez à moi pour me laisser partir parce que je l'avais décidé. Mais non. Il m'aimait trop. Il m'aime trop. Assuré qu ec'était pour mon bien, mon bonheur, il est parti lui aussi.

Et là. Maintenant. Il a compris que je dépéris un peu plus chaque jour sans le voir. Nous nous regardons droit dans les yeux. C'est comme si il n'y avait que nous ici. Devant la grande horloge. Mes larmes coulent encore mais ne naissent plus. Je ne pleure plus. Mes yeux sont craintifs, mais pas assez pour détourner mon regard. Non. Pas assez. Je soutiens le sien. "Tu es toujours aussi téméraire.

-Tais toi, tais toi ! hurlement de peur de ma part. J'ignore qu'elle peur, mais j'ai peur.

- C'est pour ça que tu m'as embrassé hein ? Pour que je me taise.

Stop des pleurs, des larmes, des frissons, des tremblments, tout.

-Je t'aime Clara. Après tout ce que tu m'as fait je ne comprends pas très bien pourquoi ce sentiment persiste, mais il persiste.

-Tais toi !"

Fin de la conversation. Il m'enlace. Au début je reste les bras ballants, puis je lui rend son étreinte. Je lui rend cet amour, cette raison de vivre qu'il m'insufle.

Mercredi 30 mai 2007 à 14:07

Quand on tremble c'est qu'on doute

Quand on doute c'est qu'on réfléchit

Quand on réfléchit c'est qu'on pense

Quand on pense c'est qu'on est

Quand on est c'est qu'on existe

Quand on existe c'est qu'on vit

Quand on vit c'est qu'on souffre

Quand on souffre c'est qu'on veut arrêter

Quand on veut arrêter c'est qu'on meurt

Quand on meurt c'est qu'on est heureux

Quand on est heureux c'est qu'on ressent

Quand on ressent c'est qu'on vibre

Quand on vibre c'est qu'on tremble

Quand on tremble c'est qu'on doute

...

La vie est un éternel recommencement.

Lundi 28 mai 2007 à 11:26

La vie des autres*

Fausse histoire, née dans ce qui me sert de caboche, je la trouve bisare, mais c'est comme ça.

*

Chapitre 1

Un jour, lorsqu'on sera tous vieux et cons; complètement délaissés par la douceur enfantine qui faisait de nous des humains, nous plongeront tous dans les eaux glacées de l'enfer de l'éternité. Nos âmes seront prisonnières de nos corps à jamais et le monde entier attendra avec impatience que le dernier personnage de cette histoire fasse son apparition. La Mort.

A 12 ans j'arborais une coupe à la garçonne, mon corps était frêle et fragile et je me sentais plus proche, non pas attirée mais proche, des garçons. Les filles me semblaient être des créatures bien mystérieuses, sûrement les valets de quelques démons absurdes, tout comme leur rire d'ailleurs.

A 13 ans, mes seins ont commencés à prendre forme et c'est alors que je suis devenue une fille. Mes seins. Fatalement ce fut le seule chose accompagnée de ma voix qui laissa la preuve visible au dessus des vêtements que j'étais bien une fille. Mais juste une fille, pas un valet au service des démons.

A 15 ans, mes cheveux poussaient, mon cou s'allongeait, mes seins s'alourdissaient et je me sentais d'humeur fleur bleue assez fréquemment. Ce qui était pour moi le comble de l'énervement. Moi qui m'étais toujours appliquée à rejeter toute forme d'attachement et de poésie quelconque. Je devenais, comme disaient mes parents "une vraie fille, un petit bout de femme". Mes parents. Ma mère Rosalie, les seins lourds, les fesses rebondies, un déhanché parfait et une cascade de feu rousse qui arrivait plus bas encore que ses fesses. De grands yeux bleus, de nombreux grains de beauté, une voie douce comme du miel, mannequin, pas futée pour deux sous...et...un fichu caractère de cochon ! Ma mère était la séduction même, enfant gâtée sur les bords, elle obtenait d'un claquement de doigts ce qu'elle désirait. Mon père, Roger, lui, un homme d'affaire sérieux, sans grande passion ni conviction pour quoi que ce fut. Grand, maigre on aurait pu le comparer à une épingle. Le regard la plus part du temps vide ou inexpressif, un grand nez qui lui mangeait presque la totalité de la figure et des lèvres pincées, quasi-inéxistantes.

Ce couple des plus improbable qui s'était accouplé pour me permettre à moi d'exister. Seulement, moi, je n'avais aucune envie d'exister. Je n'avais rien demandé à personne et on ne m'avait pas demandé mon avis non plus. Une méchante tignasse châtain-rousse incandescente, de grands cils, des yeux verts furibonds (qui auraient tués tout ce qui bougeait si cela avait été dans leur attribution naturelle, mais non), un nez fin, des joues roses comme celles des poupées, des lèvres d'une certaine épaisseur, le visage parsemé de petites taches de rousseur qu'on aurait pu confondre avec du sable. Et un prénom. Clara. Ce prénom résonnait en moi comme une vérité. Cela faisait comme un écho dans ma tête. Clara, 16 ans, lycéenne banale (enfin presque) en classe de seconde, des résultats plutôt bons, des relations humaines compliquées.

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