Dimanche 29 juillet 2007 à 11:35

Petite parenthèse juste pour annoncer que pour ceux qui aimeraient éventuellement cette histoire elle compte dorénavant 16 chapitres en tout, dont un chapitre venant du futur. Je ne dirai rien de plus. Place au chapitre 8 !!!

Chapitre 8

Je n'ai vraiment aucune envie de lui parler de cette journée, de ce moment. Clara ne pourrai pas comprendre. Clara a déjà du mal à comprendre le fait que je ne sois pas seulement et uniquement attirée par des garçons, alors je me voie très mal lui raconter tout ce qui s'est passé.

"Non Clara, écoute je n'ai vraiment pas très envie d'en parler...

-Mais pourquoi ?

-Parce que tu ne comprendrai pas !"

Mince, c'est sorti tout seul. Elle ne dit plus rien. Clara quand elle se tait c'est qu'elle est fâchée, ou véxée, ou énervée, ou triste, ou tout ça à la fois. Mais c'est vrai, elle ne pourrai pas comprendre. Clara ne m'a jamais réellement comprise. Clara n'a jamais compris ma façon de fonctionner. Je  l'aime vraiment beaucoup, c'est ma meilleure amie, mais même s'il y a cette complicité entre nous, on ne se comprend pas mutuellement. Clara passe toujours par des chemins très compliqués quand elle dit quelque chose elle fait l'inverse... Clara c'est un peu "madame je vis dans un conte de fées". Clara c'est une petite fille sans défense quand elle est toute seule. Clara a peur de la solitude plus que de toute autre chose. C'est bien qu'elle se soit remise avec Jean Batiste, mais ça ne tiendra pas. Elle va le détruire, l'anéantir, elle va l'use, et puis le laisser. La dernière fois c'est moi  qui l'ai ramassé à la petite cuiller comme on dit, et je tient pas vraiment à ce que ça se reproduise. Clara vit pour de belles choses. J'ai souvent l'impression qu'elle ne voie pas la réalité ou qu'elle ne veut pas la voir. Au début c'est pour ça que je faisais ces tableaux et ces photos, pour montrer la réalité du monde et de la vie à Clara. Une fois j'étais dans un parc, sur une aire de jeux pour les enfants. Je voulais essayer de montrer à Clara qu'elle devait grandir et que rester dans ce sentiment et cette impression d'enfance ne l'avancerait à rien et j'ai vu cette femme. Ca devait être la mère de l'un des enfants, sa petite fille lui jettait du sable pour qu'elle vienne avec elle. Elle s'est alors levée et a levée la main, puis le coup....

-Allez Maya, dis moi, ça ira mieux après.

Non je ne veux pas me souvenir. Je ne veux pas revivre cet affreux jour. Ces images qui reviennent et ces sons, je n'en veux pas. Le coup a fait trop mal. A frapper trop fort.

"Euh Gaïa ?

-Ah Maya ! Ca va ? Ton week end s'est bien passé ?

-Euh oui oui, dit je peux te parler deux minutes ?

-Humhum j'arrive. Les filles vous me garder mon sac j'en ai pour deix secondes.

-.....

-Alors qu'est ce que tu voulais me dire ?

-C'est, c'est pas facile à dire et ça risque de te faire un choc.

-Bon alors je m'assoie.

-Voilà, je.....

-.....

-Je suis amoureuse de toi.

-.....

-.....

-Tu es quoi ? Attends tu déconnes ? C'est une mauvaise blague, un pari c'est ça ? T'as fait un crétin de pari et tu veux gagner hein ?

-Non, non je te jure, c'est vrai, je t'aime.

-Mais qu'est ce qui cloche chez toi  ? T'es malade ? Ah, je trouve ça dégueulasse ! Alors on est copines, on s'entend bien et toi tu me sors ça comme ça "Gaïa je t'aime." Bah c'est très bien pour toi, mais c'est pas réciproque tu voies. Mais comment c'est possible enfin merde ! Je sais pas moi on tombe pas amoureuse de ses copines !

-Gaïa, attends je voulais juste te le dire, parce que je trouvais ça horrible de continuer à te parler comme s...

-Non, tu m'approches pas !

-Mais je

-Ne me touche pas ! Tu me dégoutes. Comment j'ai fait pour croire que tu étais sympa. Tu sais quoi ? T'existes même plus pour moi. T'es rien."

Elle a couru jusqu'à la salle de Français rejoindre ses amies. Elle leur a tout dit et elles ne se sont pas génées pour le répéter à leur tour. Tout le monde me ragarde bisarrement maintenant. On dirait que je vien d'une autre planète ou que j'ai la galle. En fait il n'y a que lui qui me parle encore comme avant dans la classe. Il est même un peu plus sympa qu'avant peut être. Lui, Christophe. Il ne fou strictement rien et pourtant, il s'en sors quand même. Bon en même temps c'est vrai que je ne fais pas grand chose non plus et ça ne m'empêche pas d'aller en S. Christophe, il n'est pas vraiment beau ou mignon, mais ce n'est pas l'essentiel. Il est gentil et attentionné. Depuis qu'il l'a appris ça a cassé comme un barrage entre nous. Une frontière qu'on n'arrivait pas à franchir. Il a été un peu supris bien sur, mais il n'a rien contre, si j'ai bien tout compris son meilleur ami est homosexuel donc pas de problèmes. Il m'a dit que c'était normal que lui aussi s'était posé des questions, que ça arrivait généralement aux filles qui n'ont encore eu aucune relation amoureuse (ce qui est mon cas). Il m'a dit des mots gentils, des mots qui font du bien, des mots qui rassurent. Je me suis sentie tellement bien quand il m'a parlé comme ça. Je me sens toujours bien avec Christophe en fait. Au début de l'année il a été sympa, sans plus. Ce n'est pas qu'il était sympa avec tout le monde, mais pas non plus psécialement avec moi. Je l'aimais bien, mais ça fait vraiment très bisarre de le dire comme ça, je suis très timide. Et puis je n'aime pas spécialement engager la conversation ou papoter avec des gens que je ne connai pas tant que ça, du coup je ne lui parlais pas trop. J'avais une "amie" au début de l'année, et elle m'a laissé tomber, ou je l'ai laissé tomber je ne sais pas vraiment. Elle disait toujours que je m'excluai toute seule de leur groupe et que si je n'allais pas bien c'était uniquement de ma faute. C'était un peu que je m'excluais toute seule. D'un certain côté je ne voulais pas trop être avec eux, leurs petits délirs entre amis, je n'en faisais pas partie et quand j'en faisais partie je trouvais ça tout bonnement puéril. Alors je les ai lâchés. J'en avais assez d'être la cinquième roue du carosse. Quand je les ai vraiment lâché, elle est venue me voir et m'a dit "En fait j'ai réfléchit et c'est pas forcément de ta faute si tu ne vas pas bien, c'est peut petre un peu la notre aussi. Je veux dire, jusqu'ici on s'était toujours dit que c'était ta faute, mais c'était peut être un peu la notre aussi." J'étais étonnée qu'elle sache réfléchir cette espèce de dinde. Elle, je ne suis pas sure qu'elle soit au courant que je suis bisexuelle. Si elle le savait elle en vomirait surement ses tripes. Elle disait toujours "oui moi je respecte beaucoup les autres gens, je suis très tolérante. Je ne voie pas pourquoi on ne supporte pas les homosexuels." et là, pas plus tard que la semaine dernière je l'ai entendue dire un truc dans le genre "C'est une voiture de PD et de tapette ça ! Alors si tu veux monter dedans vas-y mais sans moi". J'ai vraiment bien fait de les laissé tomber. Le pire c'est qu'elle traine avec Gaïa parfois. Je ne peux pas lui dire tout ça. Pas à Clara. Tant pis Clara, tu ne sauras pas.

"Clara, je n'ai pas envie d'en parler. C'est comme ça et n'insiste pas parce que ça ne changera rien. C'était affreux et ça s'est très mal passé il n'y a rien d'autre à dire."

Jeudi 5 juillet 2007 à 14:54

Chapitre 7

C'était tout à fait ridicule ! Comment j'ai pu croire ne serait-ce qu'une seule seconde qu'il s'était peut être éventuellement passé quelque chose avec Jean Batiste. Je ne veux pas le croire. Pourquoi est ce qu'elle ne répond pas bordel ?! J'ai mal. J'ai si mal. Vous avez déjà passé du chocolat au mixer, et bien c'est comme si c'était mon coeur.

-Maya, parle moi. S'il te plait, dis moi je me fais des fausses idées.

Je pleure, je frissone, j'ai l'impression d'être sale, je me répugne alors que je n'ai rien fait, moi, rien.

-....Ce, ce n'est... pas Jean Batiste.

-Oh merci mon Dieu merci !

Je lui ai sauté dans les bras, des larmes coulent toujours le long de mes yeux, effaçant cette yeux à la chinoise qu'on croiraient dessinées à l'encre de chine.

-Je

Elle a dit ça tellement doucement, tellement bas que j'ia bien faillit ne pas l'entendre. Tout son corps est parcouru de spasmes et de mouvements sacadés. On dirai qu'elle porte toute la souffrance des deux guerres mondiales réunies sur ses épaules.

-Allez, allez Maya, calme toi. Prend ton temps, tu veux un vers d'eau ou de diabolo fraise ?

Elle vient de se relever brusquement. D'un coup. Paf. Elle me regarde droit dans les yeux, prend une grande bouffée d'air, puis lâche enfin ces quelques mots qui viennent se poser sur le bout de mon nez comm eun papillon.

-Je suis amoureuse.

-Quoi, c'est tout ? Ahahahah désolée je ne peux pas m'empêcher de rire tellement je suis heureuse que ce ne soit que ça. C'est génial !

-Non ce n'est pas génial, c'est horrible.

-Bon ok c'est vrai que si on se place dans ton cas, le fait de tomber amoureuse pour toi ça doit être horrible, mais être amoureux ce n'est pas s'enchainer à quelqu'un ! C'est plein de bonnes choses de tomber amoureux. C'est comme la confiture à la fraise : il y a du sucre pour tout rendre plus doux, plus beau, et puis des morceaux de fraises pour un petit gout d'exotisme et de bonheur, et après on chauffe tout ça, dans la grande marmite de l'amour. L'amour c'est bien tu sais, et quand c'est réciproque c'est encore mieux.

-Mais ce ne sera jamais réciproque.

-Ben, pourquoi ? T'en sais rien !

-Si je le sais ! Je la dégoutte.

-Euh, tu veix dire LE dégoutte non ?

-Nan j'ai dit exactement ce que je voulais dire.

-C'est, enfin c'est ?

-Une fille oui ! Et alors ? C'est ça ! C'est le "secret" qui me fait tellement souffrir.

-Mais, pourtant, d'habitude t'aime les garçons. Non ?

-T'as jamais entendu parler de bi sexualité ? J'aime les deux et j'ai beaucoup de mal à m'y faire et même à l'accepter. C'est dur de se réveiller le matin et de se dire "je suis dingue d'une fille, quel bonheur !"

-Mais, je , euh, c'est

-Non ce n'est pas impossible Clara bordel !

-Non je sais, mais comment c'est possible ?

-C'est possible parce que c'est possible, c'est tout.

-Euh, écoute, je suis pas très sure d'être très à l'aise pour en parler, tu voies...

J'ai dit ça ne faisant un espèce de petit bond en arrière. Ce n'est pas possible, Maya... Maya est bi ? J'ai l'impression que c'est une étrangère qui vient de débarquer dans ma vie. Elle ne me dégoutte pas, mais, je ne sais pas. Maintenant quand je la regarde j'ai l'impression qu'elle a une maladie grave et contagieuse. Je ne peux rien dire. Je ne dis rien parce que je ne la comprend pas. Mais il faut bien que je dise quelque chose, c'est tout de même ma meilleure amie. Je dois dire quelque chose.

-Euh, c'est, c'est qui ? Enfin je veux dire est ce que je le, euh, LA connais ?

-Non, c'est une fille de mon lycée. Je l'aime beaucoup je croyais que c'était une super amie, mais ce n'est pas ça. Mes sentiments ne sont pas comparables à ça. Je...je me sens un peu perdue tu sais. J'aime une fille. C'est dingue à dire, mais je trouve qu eç sonne très bien dans ma bouche. J'aime une fille. J'AI-ME-UNE-FILLE !!!

-Ouais, bon ok, mais qui c'est cette fille ?

-Elle s'appellle Gaïa.

-Gaïa ? C'est un prénom ça ?

-C'est l'âme de la Terre espèce d'inculte, c'est comme Callypso l'âme de la mer !

-Ok, euh, donc elle s'appelle Gaïa. Ben, parle moi un peu d'elle, de sa vie, de son physique, de ce qu'elle aime, de ce que tu aimes chez elle...

-Elle est brune avec des reflets légèrements cuivrés. Les cheveux assez courts. Pas tout à fait à la garçonne, un peu plus long. Elle a les yeux noisettes avec un soleil rouge. Elle est plutôt grande. Un sourire qui t'enverrai au bout du monde avec tes petits bonheurs à la con. J'aime son sourire. Elle est tellement drole, et jolie, et gentille et ....

-...Et tu l'aimes c'est ça ? J'vais compris ça tu sais que tu l'aimais. Mais c'est une bonne chose que tu l'aimes non ? Elle m'a l'air d'être.... très bien cette jeune demoiselle.

-Oui elle l'est mais c'est....

-Tu lui as dit ?

-Oui.

Un petit oui, tout triste, tout penaud, tout dégouté, tout découragé. Pourtant elle l'a dit la tête haute, le regard portant loin.

-Qu'est ce qui s'est passé ? Raconte moi ça.

-Elle a dit non

-Oui ça je m'en doutais mais qu'est ce qui s'est passé exactement ?

-C'est...

-Allez ! Tu verras ça ira mieux après.

-Bon...

Pas convaincue. Pas convaincue du tout Maya. Mais l'essentiel c'est qu'elle parle.

Mardi 12 juin 2007 à 14:47

Chapitre 6

Sur la route qui mèe à la maison de Maya, nous discutons. Je lui parle du ,oubeau magasin de vinyles qui vient d'ouvrir, des derniers films que j'ai vu... Je ne lui ai encore rien dit pour Jean Batiste. Je me demande si elle n'est pas déjà au courant. Quoi qu'il en soit je ne veux pas lui dire maintenant. Pas en marchant, je lui dirai quand nous serons arrivées. Chez elle. La maison de Maya. Bien que située en pleine campagne paumée, elle a tout du palais ou de la jolie villa rêvée. Elle est immense, composée en tout de trois bâtiments.  Le bâtiment principal sert à toute la famille. Un peu plus loin, dans le jardn un petit sentier de graviers mène à un autre bâtiments. Plus petit, construit sur un seul étage. C'est là que vit Maya. C'est sa petite maison privée, elle y a sa chambre, son atelier, sa salle d'eau et un petit salon. Dans cette petite maison on passe d'un univers à l'autre. Le salon est un salon, il n'a rien de spécial. L'atelier est très moderne : des fauteuils en poire, des néons partout, de la lumière de toute les couleurs et puis bien sûre il y a sa chambre noire. La chambre à photos. La salle d'eau, c'est juste une salle de bain peinte dans des teintes vert d'eau. Et puis il y a la chambre. La chambre de Maya. Magnifiquement meublée, très kitch, très colorée, très orientales aussi... Au beau milieu de sa chambre trône un canapé rouge vif en forme de lèvres, au dessus pend un lustre de la même couleur dégageant ainsi une couleur très chaleureuse. Et puis il y a aussi son tapis rouge à poils longs. Quand je vien chez elle on passe la moitié de notre temps sur ce tapis. Ce tapis tout doux en forme de fleur. C'est justementy que nous nous installons une fois de plus. Elle sur le tapis, au sol, moi sur la canaoé. Je n'aime pas être près du sol, je ne me l'explique. Je n'aime pas ça, ça s'arrête là. Quand je reste dormir chez elle, elle installe un gros matelas d'eau au sol et dors dessus, elle me laisse toujours son lit. Que j'aime son lit. Son lit en fer forgé avec toutes ses arabesques. Et les rideaux aux couleurs éclatantes donnent toujours cette impression de complicité et de douceur. Maya, c'est la reine des breloques. Elle décore tout avec n'importe quoi. Sur chacun de ses rebors de fenêtres sont posées des bougies. De bougies aux couleurs exotiques tout comme leur odeur de fruits. Elle allume souvent les bougies à la fraise et à la mangue.

Je lui parle de tout, une fois de plus. Et elle me parle de sa vie au lycée. Des cons et des crétins de sa classe, de ses amis qu'elle vient tout juste de trouver alors qu'on est à la fin de l'année. Toutes ses amies vont en L, Maya, elle va donc en S.C'est dommage elle a un talent incroyable pour tout ce qui est du domaine artistique. Elle me parle de toutes les filles Bon Chic Bon Genre au style Sai,te Nitouche et qui passe leur temps à se faire les ongles ou a pleurer à cause de leur mec. Ah, ça y est, on arrive au sujet, les mecs. Allez je me lance, il le faut. Je suis sure que ça va lui faire plaisir et qu'lle va être heureuse pour nous.

"Maya ?

-Mouais ?

-Il faut que je te dise quelque chose.

-En fait moi aussi, mais vas-y, commence.

-Je... je me suis remise avec Jean Batiste.

Gros blanc. Long silece. Lente réflexion. Elle cherche ses mots, elle cherche à comprendre. Elle réfléchit encore, puis enfin :

-Depuis quand ?

-A peu près trois semaines.

-Mais pourquoi tu me l'as pas dit au téléphone ?

-Parce que je voulais te le dire de vive voix, je trouvais que c'était mieux. Non ?

-Si, mais , ouais, euh, ça fait un choc !

- Je sais mais je suis tellement heureuse.

-Oui, moi aussi je suis heureuse.

Elle a dit ça comme ça. Sans rien, sans aucune expression de bonheur, de joie ou même d'exaltation quelconque. J'ai même eu l'impression que ça ne lui faisait pas si plaisir que ça. Mais qu'en est il vraiment ? J'ai un peu peur de ne pas savoir, sa réaction me laisse perplexe. Elle assure qu'elle est heureuse, mais au fond, je pense que ce n'est pas vraiment le cas. Mais pourquoi ? J'aimerai comprendre...

-Alors, Maya, c'est quoi cette chose que tu voulais tellement me dire ? Tient, mais c'est vrai ça, Jean Batiste aussi voulait me dire quelque chose l'autre jour... Oups. Bon, il faudra que je lui demande. J'espère que c'est pas un truc chiant ou gnangnan ou niais aou autre chose dans le genre.... Donc ?

-Donc ?

-Ben oui, qu'est ce que tu voulais me dire ?

-Euh, non, rien, en fait c'est vraiment pas important.

-Quoi ? Ca ne peut pas être encore plus choquant que le fait que je me sois remise avec Jean Batiste alors vas-y.

-Si ça peut, et en plus de pouvoir c'est vraiment choquant !

-Mais dis moi putain merde !!!

-Euh, bon, c'est pas facile à dire... du tout. Mais je veux que tu le saches, t'es ma meilleure amie et je tiens beaucoup à toi.

-Qu'est ce que t'as fait ? A t'entendre on dirai que t'as commis un meurtre, ou que t'as perdue ta virginité ou même que t'es enceinte. Oh merde dis moi que c'est pas ça !!!

-Non, c'est pas ça...

-Ouff, bon, de toute façon ça m'auraio étonné. C'est comme si j'avais dit qu'il se passait quelque chose avec Jean Batiste.

-....

-Dis moi que c'est ridicule par pitié Maya !

-....

-Je commence vraiment à m'inquiéter là tu voies et comme en plus tu ne me réponds pas....

-.....

-Maya !!!

Mercredi 6 juin 2007 à 17:14

Chapitre 5

Dans le train qui m'emmène chez Maya. Maya c'est ma meilleure amie. Elle est rousse, un roux magnifique qui tire légèrement vers le rouge. Elle n'est pas très grande, mais pas petite pour autant, très jolie, très belle, très féminine mais avec quelques (bon un peu plus que quelques...) kilos en trop. Ses lon,gs cheveux battent toujours avec douceur et délicatesse le bas de son dos. J'ai une véritable admiration pour Maya  et pour ses cheveux. Ils ont vraiment magnifiquement bouclés et ondulés, ses yeux sont bruns -ce n'est pas courant pourtant pour une rousse d'avoiur les yeux foncés-  de merveilleux yeux bruns qui étincellent toujours de bonheur et de sagesse. Quand il y a du  soleil il prennent une teinte dorée, et par mauvais temps  ils deviennent plus sombres, couleur ébène. Maya est pétillante de vie et de bonheur, on a toujours l'impression qu'elle vit pour vivre et trouver le bonheur, sans rien d'autre. Elle vit chaque minutes qui s'écoule aussi longue soit elle. Elle va dans un autre lycée que moi. C'est dommage. J'ai passé toute ma période du collède avec elle. On a mis un peu de temps à se trouver, mais lorsqu'on s'est trouvés, on ne s'est plus lâché. C'est une bonne amie de  Jean Batiste, en fait c'est comme ça qu'on s'est connu tous les deux. Maya est très, comment dire, originale, non c'est plus que ça, extravagante. Extravagante dans à peu près tout ce qu'elle fait, dit, pense, et cela se ressent aussi beaucoup dans sa façon de s'habiller. C'est vraiment quelqu'un qui ne passe pas inaperçu, tant sur  le plan beauté  que sur le plan originalité, et malgré ça elle n'a jamis eu aucun petit ami, aucune relation amoureuse. Elle dit toujours qu'elle est mieux comme ça, plus libre, plus heureuse. Je n'en suis pas si sûre mais après tout elle sait mieux que moi ce dont elle a besoin. Maya est une artiste née. Elle photographie, elle peint, elle écrit, elle chante, elle danse. Elle danse comme une déesse. En ce moment elle prend des cours de danses espagnoles et orientales. Son déhanché est parfait, ses formes généreuses se marient à merveille cette musique et elle est de plus en plus belle au cours de la danse qu'elle exécute. Maya est non seulement très belle, mais elle est en plus pleine de charmes et bourrée de qualités. Elle est généreuse, elle a des opinions sur tout (ça m'agace par moment mais c'est bien comme ça) elle ne parle jamais pour ne rien dire, elle a un style bien à elle que je trouve somptueux. Un style à la gitane. Un peu diseuse de bonne aventure, un peu danseuse de flamengo, un peu orientale, un peu moderne, un peu classique. Elle ne porte pas vraiment de vêtements "sexy" comme les autres filles à cause de ses rondeurs (des formes disgracieuse comme disent les poufs du collège) certaines de ses amies lui reprochent de ne pas être assez coquette. En vérité elle l'est , mais au niveau des accessoires : sacs, bijourx, chaussures, châles, écharpes....

Cela va faire trois mois que je ne l'ai pas vue, faute de temps. Je suis surchargée par mon travail personnel, elle est surchargée par ses activités artistiques. Ah, je suis si  heureuse qu'on puisse enfin se voir. Il faut absoluement que je lui dise que je me suis remise avec Jean Batiste. Ca fait quoi, trois ou quatres semaines maintenant. C'est comme si on ne s'était jamais quittés en fait. Je l'aime, je l'aime tellemnt. Mais il a l'air un peu bizard en ce moment. Après tout c'est Jean Batiste, c'est normal qu'il soit étrange par moment, et puis c'est comme ça  que je l'aime. Maya m'a dit qu'elle avait quelque chose d'important à me dire, je me demande ce que ça peut être, bof je verrai bien. De toute façon j'ai une demi heure de train. Je crois que je vais dormir un peu, je suis si fatiguée. J'ai beaucoup parlé avec Jean Batiste hier soir. On fesait un tour dans la rue en revenant du cinéma, je crois bien que je suis rentrée à minuit, peut être plus. Et ce matin le seul trian qui va jusque chez Maya était à 9h30, alors il a fallut que je me lève assez tôt. C'est dommage qu'elle habite si loin à la campagne. La ville c'est tellement plus sympa. Après tout, c'est peut être pour ça qu'elle est si différente des autres.  Oh et puis il faut absoluement que je l'invite et qu'on aille voir le nouveaux magasins de vinyles et le libraire ! On adore les vinyles, je n'ai pas de tourne disque malheureusement pour moi. Maya, elle, en a un. Du coup je me contente d'accrocher de très très vieux vinyles aux murs de ma chambre, Maya, elle, les écoute. Elle adore les veiux groupes de musiques, je crois qu'elle en a des pixies, des sex pistols et de Edith Piaf. Il faut vraiment qu'on y aille j'en ai vu un qui devr....

DRIIIIIIIIIING DERNIER ARRET  !

Hein ? Quoi ? Qu'est ce qui se passe ? Ah, oui c'est vrai je me suis endormie. Heureusement qu el dernier arrêt est celui de Maya, sinon je crois que c'était foutu pour la voir ce matin. Oufff, je suis toute engourdie. Je n'aurai pas du dormir contre la fenêtre. Wouaaaaaaaaaah j'ai des fourmis dans les jambes, je déteste ça ! Oups, mon portable, il vibre ! Eh merde, un appel.

"Allo ?

-Bon tu sors de ce train ou il faut que je vienne te chercher en essayant de te chopper par la peau du cul ! Enfin si tu en as encore un, tu es tellement maigre ! Et surout par pitié Clara ne...

-Mayaaaaaaaaaaaaa !!!!!!!!

-....ne crie pas. Trop tard, comme d'habitude. Bon, tu m'as une fois de plus explosé les tympans, on va faire avec. Allez Clara bouge ton petit cul d'intello !

-Bouge pas j'arrive."

Je sors du train en quatrième vitesse, mon sac à la main. Qu'il est lourd ce sac, il est plein des bouquins que Maya m'a prété. Nan je le crois pas, elle est venue jusqu'à la gare à pieds en salopette et débardeur ! Ahlala, j'ai l'impression de sentir son oarfum sucré envahir mes narines, malgré le fait qu'elle m'attende loin. Là bas, sur le chemin au millieu des grandes herbes... Cette journée va être géniale !

"Clara, bouge toi un peu, on n'a pas toute la journée putain !

-Oui, oui j'arrive."

Et voilà, je cours au milieu des heurbes hautes comme une conne. Je suis sure que je vais me casser la gueule. Oh et puis tant pis, ça nous fera une bonne raison de rire.

Samedi 2 juin 2007 à 15:11

Chapitre 4

Putain de téléphone à la con !

"Allo ?! C'est qui ? C'est pour quoi ?

Samedi, 11h38 du matin. Je dors, enfin je dormais jusqu'à ce que ce con de téléphone sonne !

-Clara, ma dinde, c'est moi !

-Jean Batiste ? Pourquoi tu m'appelles ?

-Bonjour mon amour, moi aussi je suis contente de t'entendre, je t'aime tu sais. (Avec son imitation de ma voix en plus !)

-Mon amour ?! Pourquoi je devrai t'appeler comme ça ? Qu'est ce que tu comprends pas dans le mot adieu espèce de cinglé !

-Clara t'es con ou tu le fais exprès ?! Tu te souviens de hier après les cours ?

-Je me suis fait mal au genou en rentrant chez moi parce que j'étais pressée et .....

-Et pourquoi étais-tu pressée ?

-Ah oui ! Oh merde.....le T-Shirt !

-Eh oui.... Content que tu te souviennes de nous, ah non pardon c'est vrai, de toi et moi.

-Non, "nous". Maintenant c'est "NOUS".

-Oui. (Dans un murmurre à peine perceptible il a lâché ça, oui, comme ça, dans un tout petit souffle léger.

-Debout la boiteuse réveille toi !

-Ah non Johann cassetoi, je suis au téléphone putain !

-Oh pardon madâme ! Salut Jean Batiste t'es pas malade au moins, non parce que vu qu'elle t'as piqué ton T-Shirt....

-Roh CASSE-TOI CRETIN !!!!!

-Tu veux que je te chatouille ma petite Clara ? (Oh non,pas ça, en plus là il ne plaisante pas, quand il plaisante il n'a pas ce ton à moitié sadique....)

-Nan, nan ! NAN ! Johann dégage !

-Clara ? Allo, Clara ça va ?

-Guiliguiliguili !

-Nan, ahahahah, putain, pfff, tu fais chier ! Je te rappelle amour ! Bye !

-Nan attends il fallait que je te dise que j......."

BIP BIP BIP

Mais qu'est ce qu'elle fait avec son frère ? Pfiou je comprends plus rien moi, suis complètement out. Bon, alors à noter "ne plus jamais appeler Clara le matin." Oh putain je suis crevé moi. Bon allez je me recouche tant pis pour la bouffe, j'ai pas faim de toute façon !

Je rêve. C'était un jour comme un autre, c'est elle qui est venue vers moi. J'entend encore ces mots résonner :

"Salut, euh , Jean Batiste. Dis euh, ça fait longtemps que je veux te le dire mais... Oh et puis merde j'aime pas être comme ça alors voilà ! Tu me plais bien, un peu, non ok beaucoup.

-Ah, ben en fait...

-T'es déjà pris c'est ça, bon tant pis, nan t'inquiète pas pour moi hein, c'est cool, mais tu vas le regretter, allez bye mon beau !"

Elle n'avait vraiment rien compris, à l'époque j'étais un peu timide, c'est elle qui m'a décoincé. Je l'aimais tellement déjà à cette époque. Je l'aime encore tellement maintenant. Je l'ai rattrapée à la fin des cours, un peu comme hier....

"Clara, Clara, attends moi !

-Oui ? (Elle s'est retournée lentement, sa crinière rousse en mouvement fluide lui revenant un peu dans le visage) Eh, mon petit Jean Batiste !

-Clara, écoute, je crois que tu as mal compris tout à l'heure. Je t'aime beaucoup tu sais.

-Ah, ben, oh, euh..."

Et elle m'a embrassé. D'un coup, comme ça.. Je ne l'ai pas vu venir, et comme hier, je n'ai pas réagit tout de suite.

"Alors on sort ensemble ? C'est cool !"

C'est tout, ni plus, ni moins, avec sa voix d'enfant. Et on est reparti ensemble, comme ça, en marchant lentement, main dans la main. Et on est resté un an comme ça, en un an on ne s'est jamais vraiment disputés, des petites querelles au plus, sans importance. Un an d'amour non-stop. Et on a grandit, changé, évolué. Elle a perdu sa voix et sa carrure de petite fille. Et on était heureux et on s'est aimé. Enfin c'est ce que je croyais. On faisait tout ensemble : on allait au cinéma, au bowling, on mangeait des tonnes de glaces avec de la chantilly et du chocolat,on se faisait la lecture de nos bouquins respectifs, on faisait du vélo, moi qui pédalais, elle sur mon guidon et inversement, on séchait les cours,on s'aimait.

Et il y a trois mois, on s'est séparé de son commun accord. Elle a décidé toute seule de partir, elle a décidé pour nous deux. Je ne l'ai pas vu venir je n'en ai pas eu le temps. Tout se passait bien, comme tout les jours, on est sortit des cours, on est allé sur le trottoir d'en face et on s'est embrassé. On s'est embrassé comme jamais encore on ne s'était embrassé. Puis le baiser a cesser, laissant un goût sucré sur mes lèvres. J'avais gardé malgré tout les yeux fermés. Je n'avais vraiment pas très envie de redescendre de mon petit nuage en barbe à papa. Elle s'est écartée de moi, a repoussé mes mains. Ses gestes étaient lents, trainaient en longueur et en langueur, ils étaient précis, mesurés, calculés, prémédités. On aurait dit qu'elle avait déjà cette scène une bonne dizaine de fois. Puis finalement, elle m'a ouvert les yeux. C'est là que j'ai compris. J'ai compris que le jeu était fini, que tout était fini, que le temps s'arrêtait. Plus rien. Vide. Vide des plus total. Noir. La chute, cette chute fut plus brutale que prévu. Au lieu de retomber doucement, tranquillement, de voler à moitié; je me suis retrouvé la face applatie sur le sol, la tête dans une mare noire de désespoir. Elle a posé sa main sur ma joue.

"C'est un baiser d'adieu. Alors adieu Jean Batiste"

Et c'est tout. Elle a tourné les talons et est partie. Elle est partie lentement avant même que je n'ai eu le temps de faire quoi que ce soit. Puis j'ai décidé de sortir de là. De sortir de tout ça. De me sortir la tête de cette mare noire. Elle ne voulait plus de moi. Soit. Je ne l'aimais pas assez pour la poursuivre, la rattraper, lui courir après, lui faire la cour et la reconquérir. Non, je ne l'aimais pas assez. Moi, Jean Batiste, je n'ai pas su empêcher celle que j'aimais de partir. Je suis un idiot, un imbécile, un crétin. J'ai alors détourné mes yeux de sa frêle silhouette. Je ne voulais plus la revoir, plus question de repenser à elle. Je suis parti. J'ai abandonné, je ne sais pas comment ni pourquoi, mais je suis parti, je suis rentré chez moi.

Il y a deux semaines j'ai rencontré son frère à la presse. Ce n'était pas un hasard, je ne l'avais pas encore oubliée. Je voulais être sûr qu'elle ne m'aiamait pas et que je pouvais me la sortir de la tête par tous les moyens possibles et imaginables. Jelui ai demandé comment elle allait. Il m'a répondu simplement qu'elle avait changé et qu'en même temps cé'atit toujours la même. Hier je ne la suivais pas. Je sortais simplement de cours après une triste journée longue de catastrophes. Et je l'ai vue. Et je me suis dit que tant qu'à faire j'allais lui parler. Et les choses se sont passées toutes seules. Je n'en reveins toujours pas qu'elle soit partie avec mon T-Shirt. Enfin ça lui ressemble bien le fait de vouloir me torse-nu au beau milieu d'une rue. C'est donc à moitié nu que je suis rentré chez moi en courant. Les gens se retournaient sur mon passage, mais cela n'avait pas d'importance. Tout ce qui comptait à partir de maintenant c'était nous. NOUS. Quel plaisir de pourvoir endin ce mot.

NOUS....

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